Par Thalif Deen

Nations Unies — Malgré la politique de « tolérance zéro » des Nations Unies contre les violences sexuelles, il y a eu une vague de crimes basés sur le genre dans plusieurs zones de conflits dans le monde.

Il s’agit notamment du Soudan du Sud, de la République démocratique du Congo (RDC), du nord de l’Ouganda, de la Somalie, de la République centrafricaine – et, plus récemment, de l’Egypte et de la Syrie qui sont politiquement troublées.

Décrivant le viol comme « une arme de guerre », le secrétaire général, Ban Ki-moon, a déclaré au Conseil de sécurité en juin que les violences sexuelles survenaient partout où les conflits faisaient rage, « dévastant les victimes et détruisant le tissu social des communautés entières ».

« C’était un crime en vertu du droit international pour les droits de l’Homme et une menace pour la paix et la sécurité internationales », a-t-il dit.

Comme la plupart des crimes odieux surviennent dans des zones de conflit supervisées par des missions de maintien de la paix de l’ONU, les Nations Unies sont en train de mettre en place une armée de Conseillers en protection des femmes (WPA, son sigle en anglais) pour freiner spécifiquement les violences sexuelles dans les zones de guerre.

Pour commencer, ils seront déployés avec les missions de maintien de la paix au Soudan du Sud, en République centrafricaine, en Côte d’Ivoire, en RDC, au Mali et en Somalie.

Prié de dire si ces WPA seront limités à l’Afrique, André-Michel Essoungou de la Division des affaires publiques au Département de l’ONU pour les opérations de maintien de la paix et d’appui sur le terrain, a indiqué à IPS: « Il n’y a pas de restriction à une région du monde à cet égard. Mais le processus commence avec ces missions pour le moment ».

« Les procédures de recrutement sont en cours actuellement », a-t-il ajouté.

Marcy Hersh, une défenseuse principale des droits des femmes et des filles à ‘Refugees International’, a déclaré à IPS que son organisation insiste qu’avant le déploiement des WPA dans les missions politiques et de maintien de la paix, les Nations Unies prennent des mesures urgentes pour s’assurer que les WPA sont formés avant et encouragés à travailler en collaboration avec les structures humanitaires déjà opérationnelles.