Dans le Parc d’Étude et de Réflexion de Punta de Vacas, dans la province de Mendoza, en Argentine, le vent de la haute montagne s’est levé tôt et a accompagné le second jour de la Première Rencontre latino-américaine pour une Éducation Humanisatrice, lancé par le Courant Pédagogique Humaniste et Universaliste (CoPeHU). Le samedi 19 janvier a débuté à 10h30 avec trois ateliers simultanés : Expériences Didactiques avec le modèle du Psychisme de Silo dans les processus d’enseignement-apprentissage de l’Éducation Technico-Professionnelle, dirigé par Hector Bartolomé Avalos Vera, de la province de Jujuy, s’est déroulé dans le petit cinéma du Centre d’Études. Pendant ce temps, deux autres ateliers avaient lieu dans le Centre de Travail : Éducation pour la Non Violence dans différents contextes institutionnels, coordonné par Bernardita Zalisñak, de la province d’Entre Ríos, et Programme d’Éducation Formelle et Humaniste en Colombie, présentée par Andrés Salazar White.

À la demande de l’assistance, les échanges ont été ponctués d’une pause, telle une expérience du Message de Silo, dans la Salle de Méditation. Aux alentours de 15 heures, Le sens de l’Éducation et la Proposition de l’Éducation Harmonique, atelier animé par le chilien Ariel Orellana, a commencé, réunissant 35 participants. Chacun d’eux s’est présenté, puis ils ont été répartis en quatre groupes pour réfléchir et échanger à propos de la signification de l’éducation, pour quoi éduquer et ce qui doit l’être, pour terminer par un échange entre tous les participants.

Ensuite, quelques minutes avant 17 heures, a débuté dans le petit cinéma du Parc de Punta de Vacas l’atelier intitulé « L’apprentissage et l’affectivité », coordonné par Analía Corradi, de Sante Fe, avec autant de participants que précédemment. En se basant sur l’une des cinq clés présentées dans le livre Pédagogie de l’Intentionnalité (Mario Aguilar, Rebecca Bize), on part du principe que l’affect n’est pas l’apprentissage en soi, mais génère une disposition vers un apprentissage significatif. À ce sujet, Analía Corradi a commenté : « Le nombre de participants qui a manifesté le besoin d’un autre type d’expérience m’a surprise. Nous avons commencé par des activités ludiques qui nous ont menés peu à peu à la senso-perception, une technique d’expression corporelle, et ce pour nous mener à la sensation de l’application intentionnelle de la clé de l’apprentissage et de l’affectivité ».

Le professeur Corradi a ajouté : « La disposition des participants m’a surprise, leur dévouement à une écoute active sans attendre de résultats, sans savoir d’où venait la chose, se décidant sous vide, dans l’incertitude, les éléments clés des nouveaux paradigmes éducatifs. Les propositions étaient des invitations ouvertes à la recherche de l’ouverture d’un canal affectif du centre émotif, reconnaissant le caractère humain de l’un et de l’autre. La proposition n’a eu besoin ni d’explication ni de justification, mais chacun des participants en a expérimenté la sensation ». Elle a affirmé que c’est l’une des voies que veut ouvrir le CoPeHU et le nombre d’intéressés à reproduire l’atelier en d’autres lieux l’a également surprise, puisque l’émoi a joyeusement envahi tous les participants suite à un échange d’expériences de chacun.

Plus tard, vers 20 heures, a commencé l’exposition culturelle Présentation – conversation du livre Pédagogie de l’Intentionnalité, menée par Mario Aguilar et émise en direct dans différents endroits du monde. Elle s’est terminée vers 21h30, heure à laquelle a démarré le dîner, accompagné d’improvisations musicales, mélodiques et poèmes d’un duo chilien.

L’inspiration, les projets futurs pour transformer l’éducation, la poésie et le contact avec la profondeur par le biais des expériences internes ont fait de ce second jour de la Première Rencontre latino-américaine pour une Éducation Humanisatrice un espace où se fortifient clairement les meilleures intentions humaines.

Darío Vetere a collaboré à l’écriture de cet article depuis Punta de Vacas.

 

Traduction de l’espagnol : Jordana Do Rosário