L’Etat plurinational de Bolivie souligne que la documentation liée au Protocole de Kyoto inquiète beaucoup puisqu’elle présente des niveaux d’ambition très bas de la part des pays développés qui en font partie. 25 à 40% des pays de l’Annexe 1 n’apportent aucune solution à la crise climatique.

Cependant, la Bolivie a souligné les avances opérées dans le cadre des approches réalisées pendant les négociations. Parmi elles, le succès de pouvoir empêcher l’accès des pays développés qui ne sont pas entrés dans la seconde ronde de compromis du Protocole de Kyoto à l’utilisation des mécanismes de marché établis par le Protocole. Ainsi, il a été établi que les crédits carbones accumulés dans la seconde ronde de compromis du Protocole de Kyoto (ou carry-over) ne pourraient pas être utilisés. La précaution établie par la Décision de Marrakech qui limite à un minimum de 2,5% l’usage strict des parts de la seconde ronde de compromis est ainsi préservée.

Au sujet du groupe de travail pour l’action coopérative à long terme, la Bolivie a cherché à atteindre un résultat intégral et équilibré qui permet l’application totale, efficace et soutenue de la Convention, qui permet la conformité avec ses principes et dispositions, en particulier les principes d’équité et de responsabilités communes mais différenciées, ainsi que la protection de l’intégrité de la Terre Mère. La Bolivie souligne que le texte contient ces éléments avec une vision partagée, ce qui peut garantir un travail futur sur le changement climatique orienté par cette vision.

En revanche, la Bolivie a montré sa préoccupation sur d’autres aspects comme par exemple le fait que les décisions prises nous éloignent tous les jours un peu plus des actions effectives pour se confronter aux problèmes et promouvoir des solutions contre le changement climatique. Un des sujets les plus dramatiques est de ne pas avoir réussi à financer de manière adéquate le combat contre le changement climatique.

La Bolivie est également préoccupée par la relation avec le groupe de travail sur les “divers points de vue pour promouvoir l’atténuation” qui, au-delà de la promotion de la diversité de visions, de points de vue et d’outils, que recommandait le document de Rio+20 “Le futur que nous voulons”, vise seulement à promouvoir le point du vue du marché.

 

Source : fondation de la Cordillère

Traduction de l’espagnol : Frédérique Drouet