Par Benjamin Ball

publié le dimanche 14 octobre en insurgeonsnous.over-blog.com

Hier, #130 à Paris, à l’occasion de la journée mondiale de mobilisation #Global Noise, nous étions quelques centaines de manifestants à partir des abords de Goldman Sachs pour arriver aux abords de l’Assemblée nationale.

Nous étions encerclés pendant toute la manifestation par près de 200 gendarmes mobiles et quelques policiers.

Plusieurs camionnettes de gendarmerie mobile ouvraient la voie, suivies de deux rangs de gendarmes, une file de gendarmes sur chaque côté de la rue, et derrière nous un rang de gendarmes ainsi que quelques véhicules.

Comment justifier un tel déploiement de forces de répression pour quelques centaines de manifestants ? D’autant plus qu’ils ont fait preuve à de maintes reprises au cours de 18 mois de mobilisation, de leur non-violence vis-à-vis des biens et des personnes.

Comment justifier d’interdire à des manifestants de distribuer des tracts aux passants ? Ne jouissons-nous pas de la liberté d’expression ?

Comment justifier d’empêcher des manifestants de mettre des déchets dans les poubelles situées sur le trottoir, d’interdire aux manifestants de sortir pour aller aux toilettes ou pour simplement boire de l’eau ? Ne jouissons-nous pas de la liberté de circuler ?

L’itinéraire de notre manifestation contre la dette, pour la démocratie réelle, a croisé celui de quelques militants qui rendaient hommage aux victimes de Fukushima. En queue de cortège, j’ai voulu m’attarder pour prendre une photo de leur banderole et discuter avec eux.  J’ai pris la photo avec peine mais il m’a été interdit d’aller leur parler. J’ai dit à un des gendarmes que ses ordres étaient illégaux et qu’il était de son devoir de ne pas y obéir. Il m’a répondu : « Je m’en fous que l’ordre soit illégal, maintenant avance ».

Plus tard, à l’assemblée populaire qui s’est tenue aux abords de l’Assemblée nationale, de nombreuses personnes venues pour réfléchir, pour s’exprimer, pour faire des propositions, pour exercer la démocratie, se sont vu refuser le droit de nous rejoindre.

Dans cette même assemblée, il a été décidé de mener une action en justice contre ces pratiques. Nous recherchons tous les citoyens, relais juridiques ou médiatiques afin de dénoncer l’inacceptable.

Je peine à finir ce billet tellement je sanglote, toutes les larmes de mon corps n’y  pourront rien : le totalitarisme a, hier, fait un pas de plus ! Encore un pas de trop.

Vous qui lisez ce message, s’il vous plaît diffusez-le et joignez-vous à nous pour dénoncer l’intégralité de la chaîne de commandement, qui permet que des gendarmes ne respectent pas la loi.