Cette année la Slutwalk ou « marche des salopes » aura lieu le 6 octobre, dans une dizaine de villes en France.

Ce mouvement mondial né en 2011 à Toronto, proteste contre toutes les formes de violences sexuelles et plus particulièrement le viol.

La Slutwalk a débuté suite au commentaire d’un policier qui invitait les femmes à ne pas se vêtir comme des «sluts» (salopes) pour éviter de se faire violer.

Il s’agit par cette marche de rappeler « qu’aucun vêtement ne provoque des agressions sexuelles ni n’en protège» et « qu’aucune victime de violence sexuelle n’est responsable de son agression »,  « le seul responsable est l’agresseur.»

Le commentaire du policier montre que ce qui devrait apparaitre comme des évidences, a visiblement besoin d’être rappelé, d’où la nécessité de cette  marche qui rappelle:

La libre circulation des femmes dans l’espace public à toute heure du jour et de la nuit, sans qu’elles aient à subir de harcèlement de rue (commentaires lourds, regards lubriques, insultes…), sans qu’elles aient peur ou risquent une quelconque agression, notamment sexuelle.

Le droit des femmes à disposer de leur corps et notamment qu’elles puissent s’habiller comme elles le souhaitent. Qu’elles puissent choisir leur partenaire sexuel, ce qui signifie aussi pouvoir en refuser un, peu importe les conditions (même si c’est son mari/ conjoint/petit ami), même si c’est suite à un rendez-vous amoureux, même s’il y a flirt, même si au départ elle avait envie… sinon c’est du viol !) et sans avoir à insister  « non, c’est non ! »

– Le violeur n’est pas seulement un inconnu qui agresse les jolies jeunes filles dans les ruelles sombres, la nuit : dans 80% des cas, la victime connait son agresseur. C’est un proche (ami(e), membre de la famille, patron(ne), collègue…) et c’est pour cette raison que très peu de victimes portent plainte (seulement 10% en France).  Le viol touche aussi les personnes âgées, les mères de famille, les enfants, les hommes… Il n’y a pas de profil type autant parmi les victimes que parmi les agresseurs.

– Que les victimes de violences sexuelles puissent s’exprimer, porter plainte et voir leur agresseur jugé et être condamné («  En France, seulement 10 % des victimes portent plainte et… 2 % des agresseurs sont effectivement condamnés ! »)

Pour protester contre tout cela, mais aussi contre toutes les formes de sexisme ordinaire, la Slutwalk aura lieu le samedi 6 octobre dans 10 villes en France : Paris, Aix, Caen, Lille, Lyon, Rouen, Strasbourg, Toulouse, Bordeaux et Tours.

Tous ceux qui veulent participer à ce mouvement mondial émancipateur et unificateur, sont invités à rejoindre la marche, à participer aux activités qui auront lieu sur place, elles/ils peuvent également distribuer des flyers, coller des affiches, décorer les murs de leurs réseaux sociaux aux couleurs de la Slutwalk ou devenir responsable régional et organiser la Slutwalk dans leur ville (s’il n’y en a pas déjà une) ou aussi simplement en parler à leurs proches et témoigner s’ils ont été victimes d’agressions sexuelles.

Toutes les informations sur la marche (les contacts avec les responsables, les lieux et heures qui ne devraient pas tarder à être annoncés…) sont disponibles sur le site de la Slutwalk France : http://slutwalkfrance.tumblr.com/

Ainsi que sur la page Facebook Slutwalk France : http://www.facebook.com/SLUTWALKFRANCE2011?ref=ts