alors que le problème est ailleurs.

Des combattants -appartenant à des groupes d’origine étrangère connus pour être proches d’Al-Qaïda- menant dans les villes et les villages, contre le gouvernement Assad, une guerre d’usure faite d’attentats terroristes et d’assassinats, ont été récemment capturés en Syrie. Ce qui confirme la version des autorités syriennes : à savoir que l’opposition armée, indûment nommée Armée syrienne libre (ASL), est largement composée de mercenaires en provenance de différents pays, en particulier arabes.

Or, l’ASL, quoi que les journalistes alignés en disent, est une organisation criminelle ; une création de puissances membres de l’OTAN. Ses combattants ont commis des actes de barbarie, tué des milliers de soldats et de policiers, ainsi que des civils. Le groupe Front Al Nosra (dont le nom signifie « front de soutien au peuple de Syrie ») – est une émanation de la nébuleuse Al-Qaida qui, faut-il le rappeler, a été soutenue et financée par la CIA dans la guerre menée contre les Soviétiques en Afghanistan dans les années 80. Le Front al Nousra a revendiqué les attentats d’Alep et de Damas.

Les images diffusées par la télévision syrienne, que nous reproduisons ici, montrent par quel parcours trois jeunes gens, capturés par les forces de sécurité, en sont arrivés à s’enrôler dans l’ASL. Ils racontent avoir combattu auparavant en Libye avec les rebelles soutenus par les forces de l’OTAN.

On comprend qu’au moment où ils ont été recrutés ils étaient sans travail, totalement démunis. Des proies faciles pour les agents recruteurs qui agissent dans les mosquées et qui les manipulent à des fins stratégiques, les conduisant progressivement à participer à des guerres qui les dépassent. Hier contre la Libye ; aujourd’hui la Syrie, le Liban, demain l’Iran.

Ils sont jeunes, à peine sortis de l’adolescence. Que savaient-ils de la guerre sale où on les a malheureusement entraînés ? Que savaient-ils de la stratégie mise en place par des officines de propagande, à Paris, Londres, Washington, devant aboutir à frapper, détruire les pays qui, comme la Syrie, ne se soumettent pas à leurs dictats ?

Ils sont très jeunes. Et déjà broyés.

Fahed Abdel Karim Saleh al-Freites, 22 ans, originaire de Benghazi, Libye, a combattu avec les forces de l’OTAN en Libye. Recruté par une organisation d’Al-Qaïda, il s’est rendu illégalement en Syrie, via la Turquie, pour y rejoindre des groupes qui forment l’« Armée syrienne libre ».

Oussama Mukhtar Hazli, 22 ans, originaire de Tunisie, a lui aussi combattu en Libye et s’est rendu en Syrie via la Turquie, pour y rejoindre un groupe lié à al-Qaïda et les combattants de l’« Armée libre ».

Majdi Ben al-Ayachi al-Iyari, 32 ans, originaire de Tunisie, a suivi le même parcours. Il raconte avoir rencontré en Turquie et en Syrie d’autres hommes venus de Tunisie.

[Article original](http://www.silviacattori.net/article3235.html)