Les espagnols se posent mille et une questions concernant les prochaines élections 2012.

Qui sommes nous?

« Nous ne sommes ni de gauche ni de droite, ni même des fascistes ou des écologistes… Nous ne sommes ni des socialistes, ni des centristes, ni des nationalistes, ni des démocrates-chrétiens, ni des anarchistes. Nous ne sommes pas ici pour dire ce qui est meilleur ou ce qui est pire, ou quelles politiques devraient être menées à bien. Nous ne sommes ni en faveur de la dernière loi qui a été approuvée, ni contre non plus. Nous n’avons aucune idéologie et nous les avons toutes. Nous ne savons pas si celui-ci, ou celle-ci, ou encore celui-là doit gouverner… »
« Mais une chose est évidente à nos yeux: nous croyons que nous devons pouvoir dire non. De la même manière que nous avons le droit de voter pour n’importe quel parti, nous devons avoir le droit de ne voter pour aucun, simplement parce qu’aucun d’entre eux ne nous plaît. Nous avons le droit de dire non et que cela soit reconnu. «

«
-Notre vote ne permettra pas qu’un parti puisse gouverner avec une fausse majorité.
-Notre vote ne sera pas distribué entre les partis représentatifs.
-Notre vote ne sera pas seulement comptabilisé dans les statistiques.
-Notre vote sera utile pour dire non, pour dire que nous ne voulons rien de tout cela et que dans ces circonstances nous préférons être représentés par notre silence. «

Quand les parlements commenceront à être remplis de sièges blancs, pourra- t- on continuer à faire semblant qu’il ne se passe rien ? Pourrons nous être ignorés de nouveau ? C’est peut-être alors que quelques politiciens commenceront à avoir peur, peur de perdre la parole, peur de perdre leur salaire, peur de perdre la majorité, peur de perdre leurs subventions… Et c’est peut-être seulement là que les choses commenceront à changer ?

« Nous pensons que défendre les droits des citoyens qui optent pour le vote blanc c’est défendre en définitive une société davantage plurielle et plus juste.«
Source : association pour la reconnaissance du vote blanc.

La proposition a déjà été lancée par le mouvement espagnol des « Ciudadanos en Blanco » dans les 23 villes suivantes:
Albacete, Asturies, Barcelone, Cádiz, Ciudad Real, Córdoba, Gérone, Grenade, Guadalajara, Huelva, Iles Baléares, Lérida, Málaga, Madrid, Murcie, Salamanque, Séville, Tarragone, Teruel, Valence, Vizcaya, Zamora et Saragosse « nous seront présents sur le 20-N » nous disent ils.

Que proposent ils ?

Le vote en blanc est offert au citoyen comme un outil de contestation, quand il se sent représenté par aucune option politique présente. Ce vote est calculé et est pris en considération réellement dans le partage de sièges.
Par conséquent le vote pour des sièges en blanc est similaire mais meilleur que le vote en blanc en lui-même.
Ce vote se réalise avec une enveloppe vide, un bulletin vierge ou deux bulletins de sens opposé) mais dont la signification est incontestable, en ce qu’il traduit un refus du choix proposé en même temps qu’une volonté de participation.

Le bulletin blanc entre dans le calcul du taux de participation.

Les espagnols de ce mouvement proposent de laisser vide les sièges afin d’éviter les coûts que cela génère pour les arches publiques avec des slogans comme :

« Vote blanc = siège vide = politicien au chômage. »