Kisan Baburao Hazare (né le 15 juin 1937), communément appelé sous le nom d’Anna Hazare, activiste indien connu notamment en raison de son action locale de soutien au développement du village de Ralegan Siddhi dans l’État du Maharashtra. En 1992, il reçoit le Padma Bhushan, troisième décoration civile d’Inde par l’importance, pour ses efforts visant à faire de Ralegan Siddhi un village modèle.

Inspiré par les méthodes non violentes de Mahatma Gandhi, ce militant a décidé d’entamer une grève de la faim le 5 avril 2011 pour faire pression sur le gouvernement indien afin qu’il promulgue des lois anti-corruption plus efficaces telles que celles présentées dans le projet de loi Jan Lokpal, dont une mesure visant à la création d’un poste d’ombudsman (lokpal) ayant un pouvoir suffisant pour mettre fin à la corruption.
Anna Hazare interrompt sa grève de la faim le 9 avril 2011, un jour après que le gouvernement indien a accepté d’accéder à toutes ses demandes. Déçu par la proposition de loi élaborée par le gouvernement, il relance ses actions début août, ce qui lui vaut d’être mis à nouveau en garde à vue.

En Inde, la corruption est devenue un mal endémique, avec des proportions alarmantes. Elle gangrène tous les secteurs de la vie économique et sociale du pays, les pots-de-vins sont devenus monnaie courante dans la société indienne, touchant au passage la classe politique.

Ces derniers mois le gouvernement indien n’arrive pas à résoudre la situation et ne cesse d’accumuler des scandales. C’est ainsi que finalement on a vu se manifester la colère de la population des différentes classes sociales indiennes dans les rues.

Des indiens d’autres continents ont aussi soutenu Anna Hazare :

Depuis ce dimanche 21 août 2011, pour la quatrième semaine consécutive, les résidents de Hong Kong d’origine indienne se sont réunis pour soutenir les actions sur le Lokpal à l’Indian club de Hong Kong. Les initiateurs étaient des volontaires du Wing international d’Inde contre la corruption (IAC).

Anna Hazare est devenu le nouveau Gandhi qui mobilise les masses en Inde. Le Gouvernement a cédé et lui a accordé la liberté conditionnelle mais Hazare a refusé de sortir de prison tant qu’ils ne l’autorisent pas à poursuivre son jeûne.

«Sa façon de s’opposer à un projet de loi est totalement erronée et peut avoir des conséquences graves sur notre démocratie parlementaire» a dit au Parlement le premier ministre Manmohan Singh.

Ce mercredi dernier se sont poursuivies des protestations dans plusieurs villes du pays. Protestations que certains comparent avec le printemps arabe ou avec les « indignés » Espagnols et qui, dans un pays comme l’Inde, pourraient acquérir des proportions énormes.

Participaient à cette mobilisation des jeunes de classes moyennes avec une bonne formation académique, un bon niveau d’anglais, connaissant Gandhi uniquement par les livres.

Un professeur d’histoire à la retraite aussi nous y exprimait ses pensées: «Je suis heureux que les Indiens soient unis pour une cause qui changera nos vies pour toujours..