Ce dimanche 14 août 2011 vers 16h, au Sacré-Cœur de Paris, sous une pression policière intimidante, Y., un des membres pacifiques du mouvement des indignés s’est vu forcé de signer un document où il affirmait qu’il participait à une manifestation illégale : ce qui était totalement faux. C’est sous cette pression des CRS qui n’étaient pas moins de 30, armés jusqu’aux dents, qu’il a été immobilisé et ensuite embarqué par les forces de l’ordre.

Il a été relâché quelques heures plus tard avec la recommandation de ne pas rejoindre le mouvement sous peine d’en subir les conséquences légales par la suite.

La détention de ce membre n’a pas empêché le reste du groupe de mettre sur pied, paisiblement comme prévu, l’AG qui avait lieu sur les marches du Sacré-Coeur.
Durant toute l’AG, les indignés ont été mis sous surveillance et entourés par un cordon policier extravagant par son nombre. L’AG a été déplacée à plusieurs reprises à cause d’un soi-disant colis suspect en haut des marches. Cependant,quelques usagers privilégiés, eux, ont pu rester sur les lieux. C’est avec ce prétexte que les policiers ont fait évacuer le lieu aux indignés.

Tandis que les touristes, stupéfaits, posaient d’incessantes questions sur la véracité du colis suspect, un bruit d’explosion a soudainement retenti tout en haut des marches, comme un pétard.

Comme toute pancarte était interdite, les indignés portaient des T-shirts pour s’identifier ou encore des gilets routiers fluorescents avec des slogans comme : « Paris est Sol  » ou encore  » nous sommes des indignés pas des résignés ».

Pour continuer leur AG, les indignés se sont placés quelques mètres plus bas, où la police leur permettait de rester. L’AG s’est centrée sur les préparatifs et l’organisation pour accueillir les marcheurs en provenance d’Espagne en septembre.

Il était 19h30 lorsque la police a voulu de nouveau faire évacuer les lieux mais heureusement, un consensus a été atteint après quelques négociations sans violence, par la voie du sens commun et de la justice pour tous.

Vers la fin de l’AG quelques amis des indignés sont arrivés, les uns munis d’une guitare, les autres de biscuits salés à grignoter pour tous. L’Assemblée a pris fin dans une ambiance festive et détendue, en improvisant des rythmes sur l’indignation, spontanément accompagnés par des chanteurs.

Un petit groupe est resté uni pour entreprendre des actions comme le tournage d’un court-métrage au Moulin Rouge à Pigalle (« les indignés en action au Moulin Rouge ») ou encore une action écologique pour économiser l’énergie et réduire le réchauffement climatique par l’extinction le soir des néons de certaines entreprises, qui consomment inutilement de l’énergie et dont personne ne se soucie.