Ce mardi, la Commission des pétitions du Parlement Européen était réunie pour entendre les plaintes de plusieurs citoyens espagnols qui dénonçaient l’application de la Loi sur le littoral espagnol et son impact sur le droit à la propriété. Un jeune espagnol a interrompu cette session pour demander « la mise en place d’une démocratie réelle immédiatement » et critiquer la classe politique, se faisant ainsi l’écho du mouvement de protestation 15-M qui est apparu en Espagne.

Profitant d’un moment de confusion dans le tour de parole assigné aux citoyens, un jeune qui occupait un des sièges réservés à des eurodéputés et à des pétitionnaires a demandé la parole:
 » On a parlé de beaucoup de choses à propos de la Loi sur le littoral, mais ce que j’aimerais dire c’est que (…) nous voulons une démocratie réelle immédiatement » a-t-il déclaré, ignorant les tentatives de la présidence de la Commission pour l’interrompre, tentatives qui ont empêché d’écouter jusqu’au bout son allocution.

Les paroles du jeune ‘indigné » ont été applaudies par la salle et suivies d’un cri: « voleurs ! » quand le microphone de cet intervenant était déjà éteint. Plusieurs cris d’autres pétitionnaires ont à leur tour résonné dans la salle.

Selon des sources du mouvement « Démocratie Réelle maintenant-Bruxelles», le jeune ne serait pas un activiste du groupe. Il s’agit d’un pétitionnaire des Îles Baléares en désaccord avec la Loi sur le littoral et qui, depuis son siège a brandi une affiche avec la devise en anglais « démocratie réelle en Espagne maintenant ».

Plus tard durant la session, on lui a de nouveau donné la parole pour exposer son cas. Il a alors présenté des excuses pour sa première déclaration et a assuré ne pas faire de politique ni pour les uns ni pour les autres, mais qu’en tant que citoyen espagnol, il est venu défendre les droits de sa famille.