Plus de 500 participants ont évalué et ratifié la position bolivienne quant à la recherche de solutions pour l’exploitation des ressources fossiles tout en critiquant le consumérisme à outrance créé par le capitalisme. Juan Pablo Ramos, vice premier ministre de l’Environnement, a affirmé « qu’il est nécessaire de faire pression sur les pays industrialisés pour changer le modèle capitaliste, grand consommateur et pollueur à grande échelle. » ajoutant qu’il fallait parvenir à une entente entre les peuples.

Dix-sept tables rondes ont été organisées, au cours desquelles ont été fixées les grandes lignes d’action à présenter au Sommet mondial sur le changement climatique et la défense de la Terre Mère, prévu du 19 au 22 avril à Tiquiyapa, dans la ville de Cochabamba en Bolivie. Parmi les sujets clés qui seront abordés, on peut citer : le changement du système et non du climat, la création d’un tribunal de justice pour l’environnement, l’identification des droits de la Terre Mère et la création d’un référendum des peuples sur le changement climatique.

De son côté, au cours de l’inauguration du pré-sommet, le président Evo Morales a fait remarqué la nécessité de changer le modèle capitaliste, qui est défavorable à la Terre Mère, qui engendre la faim, le réchauffement climatique et d’autres aspects qui constituent une atteinte à la vie de l’être humain. De même, il a suggéré la formation de l’Union des nations originaires du monde (UNO), une entité parallèle à celle de l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Au sujet du thème sur la nécessité de retrouver un équilibre avec la nature, le secteur rural de Bolivie a exprimé la nécessité de ne plus exploiter les terres de manière intensive, mais plutôt d’encourager les cultures rotatives ou en jachère ; il a également demandé de lancer une mission qui pourrait veiller aux droits des autochtones liés à la terre.

À la fin de cette rencontre, une commission a été formée pour rédiger le document final des propositions de la Bolivie pour le prochain sommet ; il reprendra les grandes lignes arrêtées au cours de ces jours de travail.

Voici les différents groupes dont les représentants ont participé à la pré-conférence : Central Obrera Boliviana (COB) ; la Confederación Sindial única de Trabajadores Campesinos de Bolivia [Confédération syndicale des travailleurs paysans de Bolivie](CSTCB) ; la Confederación Nacional de Mujeres Campesinas, Indígenas, Originarias de Bolivia Bartolina Sisa [Confédération nationale des femmes paysannes, autochtones et natives de Bolivie] (CNMCIOB-BS) ; Confederación de Pueblos Indígenas del Oriente Boliviano [Confédération des peuples autochtones de Bolivie] (CIDOB) ; le Consejo Nacional de Ayllus y Markas del Qullasuyo [Conseil national des Ayllus et des Markas du Qullasuyu] (CONAMAQ) ; ainsi que d’autres organisations sociales.

Le vice premier ministre de l’Environnement, Juan Pablo Ramos, a également informé que quelques 15 000 personnes (de Bolivie et de l’étranger) participeront au Sommet mondial y compris des délégations des pays suivants : Mexique, Equateur, Brésil, Colombie, Venezuela, Chili, Argentine, Pérou, Costa Rica, Guatemala, Nicaragua, Honduras, ainsi que le Grand Conseil des peuples autochtones du Canada et des États-Unis.

Thèmes abordés au Sommet :
Harmonie avec la nature pour le bien-être des hommes ; droits de la Terre Mère ; référendum sur le changement climatique ; tribunal des droits environnementaux, réfugiés climatiques et peuples autochtones ; dette environnementale ; vision partagée ; Protocole de Kyoto ; compromis sur la réduction des émissions ; adaptation, financement et transfert de technologie ; forêts et changement climatique ; dangers représentés par la marchandisation du carbone ; plans d’action et autres.

Traduction : Patricia Pépin