Pressenza Genève, 2009-06-24 Shirin Ebadi, l’avocate iranienne qui a obtenu le prix Nobel de la paix en 2003, a exhorté son gouvernement, la République Islamique de l’Iran, à libérer le grand nombre de personnes arrêtées après les protestations suite aux élections présidentielles. La sécurité des manifestants fait partie des responsabilités des forces de sécurité, a-t-elle rappelé.
La militante des Droits de l’homme a pris la parole lors d’une conférence de presse à Genève, Suisse, et lors de l’interview avec la chaîne Aljazeera, Ebadi s’est prononcée en faveur de nouvelles élections, afin de calmer la nation, sous le contrôle d’institutions reconnues internationalement, notamment les Nations Unies.

Ebadi a insisté sur le fait que des démonstrations pacifiques sont autorisées de par la constitution et, étant légales, elles ne devraient pas être sujettes à une répression violente comme cela s’est produit à Téhéran après les élections présidentielles.

Elle a déclaré également que la police devait mener une enquête sur la mort de « Nedi », la femme enregistrée sur la vidéo d’un téléphone portable juste après qu’une personne en tenue civile lui aie tiré dessus. L’assassinat a eu lieu à un moment où les forces de sécurité en uniforme et en tenue civile frappaient violemment les manifestants ainsi que les spectateurs. Elle a été tuée sur le coup, dans la rue, loin de toute protestation.

Selon Shirin Ebadi, les élections doivent être annulées et réalisées de nouveau, d’autant plus que le Conseil des gardiens a admis publiquement qu’il y avait eu, dans plusieurs villes, plus de voix que d’électeurs.