Face à l’aggravation évidente de la crise bancaire en Espagne, le Parti Humaniste basé à la Corogne propose une banque municipale sans intérêts.

La crise bancaire espagnole s’aggrave et la récession coince le pays, notamment du fait qu’elles restreignent la possibilité de financer des projets du futur tant pour les entreprises que pour les particuliers, et parce qu’elles étouffent ceux existant déjà, cela augmentant les difficultés de financement.

Nous ne pouvons pas non plus oublier que la culture du système bancaire en vigueur n’apporte pas deréel soutien à la société, mais à l’enrichissement rapide, résultat cohérent avec la conjoncture actuelle. C’est un enrichissement non productif (et par conséquent, non social) qui a pris de l’ampleur avec la bulle immobilière ou l’investissement en bourse.

Face à cette aggravation évidente, le Parti Humaniste propose une banque publique sans intérêts. Cette banque serait municipale, administrée de manière paritaire, autant par des travailleurs que par des entrepreneurs.

Qu’attendons-nous de cette banque? En premier lieu, qu’elle établisse une connexion entre les investisseurs et les épargnants, les créateurs et les entrepreneurs. En second lieu, qu’elle aille au-delà de cette croyance non solidaire que n’importe quelle action engendre un gain d’argent, le financement des guerres en faisant partie. En troisième lieu, qu’elle apporte la démocratie.

Pourquoi une banque municipale ? Car nous pouvons davantage faire confiance aux services de proximité, c’est là où l’on peut voir ce qu’il se passe concrètement, c’est là où l’on peut savoir si ce prêt servira à produire un bien ou un service à la société, ou s’il contribuera à l’augmentation de la dette et à la tromperie.

Pourquoi sans intérêts ? Car l’histoire nous a appris que le fait d’octroyer des intérêts suite à un prêt enrichit une minorité pendant qu’une majorité s’appauvrit, car c’est faire passer l’argent au-dessus de l’humain, en mettant davantage en avant l’argent prêté que le projet de l’homme.

Le parti humaniste basé à La Corogne s’interroge sur ce qu’il se serait passé si les milliards d’euros prêtés à la banque espagnole avaient pu être utilisés pour créer une banque publique sans intérêts. Dans cette hypothèse, au lieu de tresser une corde avec des billets de 500 euros, nous serions en train de prendre un « café con churros » (plat typique de la gastronomie espagnole), parce que les plans de certains seraient déjà tombés à l’eau.

Traduction de l’espagnol : Aurélie Dugué