Lors des rencontres Paysages in Marciac, dans le Gers, au début du mois d’août 2019, rencontres sur le thème de l’agroécologie, Pressenza a interviewé Christine Arnoud, qui nous conseille un film sur l’homéopathie.

Bonjour, je m’appelle Christine Arnoud, je suis médecin homéopathe, retraitée depuis 19 ans et ayant eu 40 ans, avant ces 19 ans, de pratique de cette médecine très contestée, depuis toujours d’ailleurs, mais particulièrement ces temps-ci.

L’objet d’aujourd’hui était de présenter et de parler d’un film […], un film qui a été réalisé à l’initiative du docteur William Suerinck, qui est psychiatre homéopathe. Ceci pour défendre l’homéopathie, pour la faire connaître plus exactement qu’elle n’a été répandue, beaucoup attaquée mais très mal défendue.

Et je sais, pour avoir écouté toutes les émissions qui ont pu paraître dans le public, je sais que les meilleurs homéopathes que nous connaissons n’étaient pas motivés de participer, malheureusement, à ces émissions. Donc c’est pour ça qu’elle a été mal défendue, entre autres, parce que ce sont des gens qui, vraiment, pour être un peu vulgaire en ont marre ; bon, ils n’avaient pas envie.

Donc ce film a vraiment un intérêt parce qu’il est, je pense, qu’il est réalisé par des gens vraiment compétents sur l’homéopathie et le film a le but de présenter l’homéopathie, ce film dure une heure, et il présente l’homéopathie pour tout public. Il est très agréable à regarder, c’est pas du tout un film scientifique, où il faut des compétences particulières pour l’entendre, c’est très simple, les témoignages d’homéopathes, actuellement tout à fait vivants, très compétents, qui expliquent largement ce que c’est que l’homéopathie, réellement, vraiment l’homéopathie.

Puis c’est suivi de témoignages évidemment du vivant, puisque l’homéopathie soigne le vivant, donc c’est des témoignages au niveau humain, au niveau des animaux, donc il y a aussi des vétérinaires très compétents, des éleveurs, et aussi des questions au niveau des plantes.

Voilà comment ça se présente. Il y a aussi une partie plus scientifique avec Marc Henry, qui est un scientifique de haut niveau de la Faculté des Sciences de Strasbourg et qui explique un petit peu les choses que l’on dit, on répète toujours qu’il y a aucune preuve, qu’on ne sait rien là-dessus, ce qui est faux, donc ce volet est intéressant aussi.

Pressenza : Comment s’appelle le film ?

Ah oui ! Le film s’appelle « Homéopathie, une autre voie », V,O, I, E, ça pourrait être V, O, I, X, d’ailleurs, les deux choses iraient très bien, mais le film s’appelle Homéopathie, une autre voie. On le trouve sur les chaînes de Vimeo. [https://vimeo.com/340077102]

Donc il faut encourager tout le monde à le voir, professionnels ou non professionnels, qui certainement de cette façon trouveront des réponses aux questions qu’ils se posent, et où ils ont l’habitude eux-mêmes de faire les réponses, réponses souvent inexactes ou incomplètes, qui sont celles qui circulent, surtout propulsées par les détracteurs, bien sûr, qui eux se sont avérés très, très compétents pour en parler, comme par hasard. Et c’est vrai que les vraiment compétents ne se sont pas vraiment défendus.

Moi aujourd’hui, je fais partie de l’association Homéopathes sans Frontières, en France, qui est une association humanitaire qui existe depuis 1984 et qui intervient, qui va proposer après information l’homéopathie dans des pays qu’on appelait à l’époque du Tiers-monde, maintenant qu’on appelle en voie de développement. Donc on intervient depuis 30 ans au Bénin, au Togo, au Burkina, au Sénégal, maintenant plus particulièrement.

Et nous avons été particulièrement attaqués, justement. Ceux qui nous ont attaqués en tant qu’homéopathes, ils ont attaqué beaucoup cette association en nous accusant d’aller vouloir, comment on peut dire, fourvoyer ces pauvres gens, qui eux ont bien le droit d’avoir des vrais médicaments. Et bien eux, justement, puisque nous nous intervenons, Homéopathes sans frontières, sur la demande des gens, on n’impose rien du tout, on n’a pas de projets, on n’a que les soutiens de nos lecteurs, des amis de l’homéopathie qui trouvent cette démarche intéressante.

Et donc on n’a rien à défendre sur le plan financier, on n’a rien à défendre, donc on intervient à la demande de personnes qui, on est bien obligés de le constater, sont plutôt satisfaites. Puisque même ils nous disent maintenant, alors c’était pour nous une très grande surprise, agréable, sachant les attaques que nous subissons en France, ils nous disent : « Mais ça fait rien ! S’ils veulent pas de vous chez nous, venez donc chez nous !».

Et vraiment, on s’en privera pas de venir chez eux. Là, une des dernières missions qu’on a faites, c’est une mission qu’on a appelé Pain et Homéopathie. Puisque mon compagnon aussi depuis un certain temps va au Sénégal pour montrer la panification du mil, du sorgho, et les mêmes personnes dans leur pays qui sont intéressées à une meilleure nutrition, c’est aussi celles qui sont intéressées à des façons de se soigner, d’une façon efficace, non polluante et peu coûteuse. Parce qu’on enseigne aussi là-bas la fabrication du médicament […] pour contribuer un petit peu à l’autonomie.

 

Nous remercions Christine Arnoud pour cette interview