L’ambassadeur des États-Unis auprès des Nations Unies, Mike Waltz, a proféré de nombreux mensonges lors de son discours pendant le débat sur la résolution exigeant la fin du blocus contre Cuba.

 1. « Le blocus n’existe pas »

La législation étasunienne sur laquelle s’appuie le blocus –la loi Helms-Burton (y compris son chapitre III), la loi Torricelli, la « règle des 180 jours », les listes et des sanctions sectorielle et financières–existe et est toujours en vigueur. La résolution de Cuba contre le blocus, « n’invente pas « ces normes : elle les documente et montre leur application pratique. En outre, des documents officiels des États-Unis comme la réédition du mémorandum présidentiel n.º 5 (30/06/2025) confirment également la persistance de la politique de « plus forte pression » contre Cuba.

2. «Les difficultés économiques de Cuba sont de la responsabilité exclusive du Gouvernement de La Havane. »

L’objectif déclaré de la politique des États-Unis est « d’asphyxie l’économie » pour provoquer une explosion sociale. Elle comprend la persécution du combustible, des finances, du tourisme et de la coopération médicale. Ce blocus a un impact sur les prix, les investissements, la logistique et les liquidités et explique une bonne partie détention, économique actuelles.

3. « La résolution annuelle à l’ONU est de la propagande. »

Le vote exprime une défense large du droit international et de la charte de l’ONU. Le déploiement inhabituel de pressions diplomatiques des États-Unis pour perturber les votes souligne l’isolement de cette politique et l’importance de l’expression multilatérale.

4. «  Les pénuries d’aliments et de médicaments sont de la faute du Gouvernement cubain. »

Il existe une série de goulots d’étranglement provoqués par le blocus économique des États-Unis : dans le domaine de la santé, la liste des médicaments essentiels (651 références) enregistre une incidence de 69 % et 364 médicaments en rupture de stock (56 %) en raison de problèmes de paiement, de fournisseurs qui refusent d’agir et d’interdictions technologiques qui bloquent les équipements ou les fournitures contenant ≥ 10 % de composants étasuniens. Cela empêche d’acheter des médicaments avancés et des dispositifs stratégiques (par exemple les prothèses aortiques percutanées ou les équipements de dialyse) ou les rend beaucoup plus chers, ce qui a un impact direct sur les soins et les indicateurs sanitaires.

En ce qui concerne les aliments, l’absence de financement et le refus des banques ont forcé à cesser d’importer ~337000 tonnes de maïs et ~120300 tonnes de soja et la production d’œufs pour le panier de la ménagère ne peut être respecté. Même les achats « autorisés » aux États-Unis sont fait sous des conditions anormales : des licences spécifiques, un paiement en liquide et d’avance (sans crédit), un transport seulement dans des bateaux étasuniens et dans des voyages unidirectionnels, ce qui rend le fret plus cher et retarde la livraison. L’absence de marchandise et dû à l’absence de financement, à un accès limité au crédit, à l’augmentation des prix, au fret cher, et aux retards dans les arrivées, conséquences directes du blocus.

5.  « Le blocus permet d’exporter librement ».

Il n’y a pas de « liberté » commercial : le cadre légal des États-Unis fixe une politique de refus des exportations/ ré-exportations vers Cuba (EAR) et interdit aux filiales d’entreprises étasuniennes dans des pays tiers de faire du commerce avec Cuba. De plus, la « règle des 180 jours » dissuade les compagnies de navigation d’accoster dans un port cubain et les ventes de produits agricoles permises doivent être payées en liquide et d’avance, sans financement des États-Unis. Tout cela restreint toute opération aussi bien d’exportation que d’importation ou la rend plus chère.

À cela, s’ajoute la persécution financière extraterritoriale: des amendes, des menaces, des banques sur les banques et les fournisseurs, le refus d’ouvrir ou de conserver des comptes et des opérations bloquées qui coupent les flux de paiement et d’encaissement. Le rapport de Cuba fait état de cas ré. (amende de l’OFAC à EFG, refus d’ouvrir un compte pour l’expo Osaka, fermeture des comptes de certaines ambassades) et quantifie les affectations généralisées à des contrats, des lettres de crédit et des transferts.

C’est-à-dire que loin, « d’exporter librement », Cuba fait du commerce sous veto, avec des licences et dans la peur. En effet, le document énumère les mesures que Washington pourrait autoriser : Biomédecine, mines, tourisme, assouplissement des licence d’investissement, élever le plafond de 10 % de composants étasuniens, autoriser des correspondances bancaires, retirer Cuba de la liste SSOT et suspendre le chapitre trois qui fait aujourd’hui obstacle à tout cela.

6. « Cuba a une totale liberté pour faire du commerce avec les autres pays. »

Les mesures au secondaires (extraterritoriales) des États-Unis, dissuadent et punissent les tiers (banques, compagnies de navigation, compagnies d’assurance) en élevant le coût et les risques de faire des opérations avec Cuba, ce qui restreint la liberté réelle du commerce.

7. « Le Gouvernement cubain fait du trafic avec son personnel médical. »

Cuba réalise une coopération internationale volontaire et largement reconnue : la persécution des États-Unis cherche à couper ces revenus et à priver les populations vulnérables de services essentiels en ignorant les standards de l’ONU et de l’OPS.

8. « Le Gouvernement cubain profite du mercenariat. »

Cuba applique la « tolérance zéro » envers le mercenariat et a jugé des recruteurs, elle ne soutient pas et n’accepte pas que des concitoyens participent à des conflits extérieurs.

9. « Cuba déstabilise l’hémisphère. »

Ceux qui déstabilise l’hémisphère, c’est le déploiement militaire et le chantage diplomatique des États-Unis dans les Caraïbes et dans la région. Cuba et la CELAC soutiennent le principe de la Zone de Paix.

10. « Cuba participe à la ‘machinerie de guerre’ russe. »

Cuba ne participe pas à la guerre en Ukraine, et n’envoie pas de troupes, elle a démantelé des réseaux de recrutement et sanctionne le mercenariat.

 

Source en français : https://bolivarinfos.over-blog.com/2025/10/cuba-les-10-mensonges-de-l-ambassadeur-des-etats-unis-dans-son-discours-a-l-onu.html

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar Infos

L’article original est accessible ici