Saint-Martin-de-Valgalgues est la 100e collectivité territoriale à affirmer officiellement son soutien au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN). C’est la première commune du Gard à rejoindre l’Appel des villes de la Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires (ICAN).
Cette 100e adhésion souligne la responsabilité des élus locaux, qui expriment leur volonté de protéger les citoyens face à la menace nucléaire ; une démarche à rebours de celle du Président de la République, qui continue, lui, à faire la promotion des armes de destruction massive.
Le conseil municipal de Saint-Martin-de-Valgalgues, a voté à l’unanimité ce jeudi 23 octobre, un vœu autorisant la signature du maire Claude Cerpèdes, de l’Appel des villes de ICAN à manifester leur soutien au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN).
Cette décision, portée par Jennifer Willems, adjointe au maire et vice-présidente d’Alès Agglomération, fait de Saint-Martin-de-Valgalgues la première commune du Gard à s’engager pour ce traité historique et rejoints ainsi 95 autres communes françaises* — dont Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Montpellier, Saint-Etienne, Poitiers… — et 4 collectivités territoriales*.
De Paris à Saint-Martin-de-Valgalgues, les élu·es envoient un signal fort à la diplomatie française : il est temps de rejoindre le mouvement pour interdire les armes nucléaires.
Cet Appel des villes souligne le danger des armes nucléaires, renforcé depuis le début de la guerre d’invasion de la Russie en Ukraine, ou encore le récent conflit entre l’Inde et le Pakistan. Il demande à la France de rejoindre le processus du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires.
Une 100e signature symbolique de l’opposition à la pensée nucléarisé
Avec cette nouvelle adhésion, la campagne ICAN France atteint le cap symbolique de 100 villes et collectivités françaises soutenant le TIAN ; une première dans un État doté d’armes nucléaires.
ICAN France salue cette nouvelle étape pour la reconnaissance en France du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires. Ces engagements traduisent une volonté partagée des élus locaux de toutes sensibilités politiques (Parti socialiste, Les Écologistes, Les Républicains et le Parti communiste) d’appeler la France à participer, dans une première étape, comme État observateur, aux travaux de cette nouvelle norme internationale.
Ce chiffre résonne particulièrement en cette année du 80e anniversaire d’Hiroshima et de Nagasaki, rappelant la nécessité urgente d’agir pour un monde libéré de la menace atomique.
À travers le monde, plus de 910 villes ont déjà rejoint l’appel, parmi lesquelles : Amsterdam, Athènes, Barcelone, Berlin, Bruges, Canberra, Genève, Helsinki, Hiroshima, La Hague, Luxembourg, Munich, New York, Ottawa, Oslo, Rome, Séville, Sydney, Tirana, Toronto, Washington DC…
Saint-Martin-de-Valgalgues va poursuivre son engagement avec la présentation de l’exposition « Plus jamais Hiroshima & Nagasaki », conçue par ICAN France au lycée Jean-Baptiste Dumas, le 25 novembre, et lors d’une conférence publique le 26 novembre (à l’espace de la Fare Alais, 18 h), en présence notamment d’Hibakusha, témoins des bombardements atomiques des 6 et 9 août 1945 et de représentants du Mouvement de la paix.
Le TIAN : un traité historique et universel
Adopté par 122 pays à l’ONU le 7 juillet 2017 et entré en vigueur le 22 janvier 2021, le TIAN comble un vide juridique majeur en interdisant la possession, la production, la menace et l’usage des armes nucléaires.
Au 26 septembre 2025, un tournant a été franchi, puisque désormais 99 États sont engagés dans le traité — soit une majorité des pays membres des Nations unies, affirmant clairement que les armes nucléaires, comme la politique de dissuasion, sont illégales, immorales et inacceptables.
En refusant de participer aux conférences du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, la France choisit encore l’isolement face à la majorité des États responsables. En novembre 2026, ces États se réuniront pour la première conférence d’examen du TIAN.
Les 100 signataires, en France, de l’Appel des villes
96 villes et communes : Entrepierres, Les Mées, Reillanne, Sainte-Tulle, Thoard (04), Loubaut (09), Millau (12), Fontvieille, Graveson, Le Rove, Noves, Marseille, Port-de-Bouc, Saint-Rémy-de-Provence, Septèmes-les-Vallons (13), Saint-Germain-du-Puy (18), Lannion, Saint-quay-Perros (22), Besançon (25), Saint-Pierre-du-Vauvray (27), Berrien, Brasparts, Carhaix-Plouguer, Morlaix, Motreff, Saint-Rivoal (29), Saint-Martin-de-Valgalgues (30), Lasseran (32), Bègles, Bordeaux (33), Montpellier (34), Saint-Pierre-des-Corps, Tours (37), Grenoble, Saint-Martin-d’Hères, Salaise-sur-Sanne (38), Amange, Rans (39), Saint-Étienne, Saint-Just Saint-Rambert (42), Corcoué-sur-Logne, Saint-Herblain (44), Florac Trois Rivières (48), Granville (50), Essey-lès-Nancy, Tomblaine, Mont-Saint-Martin, Vandœuvre-lès-Nancy (54), Bruille-lez-Marchiennes, Grande-Synthe (59), Cournon-d’Auvergne, Pont-du-Château (63), Alénya, Belesta, Brouilla, Cabestany, Elne (66), Lyon, Saint-Germain-au-Mont-d’Or, Vénissieux, Villeurbanne (69), Bardes-les-Pesmes (70), Cluny (71), Allones (72), PARIS (75), Gonfreville-l’Orcher, Harfleur (76), Carrières-sous-Poissy, Trappes (78), Carmaux, Cordes-sur-Ciel, Lacabarède, Penne, Saint-Benoît-de-Carmaux (81), Carnoules (83), Entraigues-sur-la-Sorgue (84), Poitiers (86), Danjoutin (90), Grigny (91), Bagneux, Colombes, Gennevilliers, Malakoff (92), La Courneuve, Montreuil, Noisy-le-Sec, Stains (93), Champigny-sur-Marne, Fontenay-sous-Bois, Gentilly, Ivry-sur-Seine, Nogent-sur-Marne, Vitry-sur-Seine, Villejuif (94), Bezons, Montigny-lès-Cormeilles (95).
4 collectivités territoriales : le département de Seine-Saint-Denis, l’Assemblée de la Polynésie française, la Métropole du Grand Lyon (2023), La région Bourgogne-Franche-Comté (2022).









