1.- Dans une nouvelle démonstration de force, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a déclaré que le président Donald Trump était prêt à utiliser « tous les moyens à sa disposition » pour empêcher les drogues d’« inonder » les États-Unis, accusant le gouvernement vénézuélien d’envoyer des drogues dans ce pays. C’est ainsi que Trump a ordonné le déploiement, près des côtes vénézuéliennes, de trois destroyers antimissiles, ainsi que de deux autres navires, d’un sous-marin nucléaire et de 4 000 marines.

2.- De son côté, la procureure générale des États-Unis, Pam Bondi, a annoncé une récompense de 50 millions de dollars pour toute information menant à la capture du président vénézuélien Nicolás Maduro. Cette situation nous rappelle l’invasion de l’Irak en 2003 pour possession présumée d’armes de destruction massive sans que des preuves aient été fournies, et dont il a été prouvé par la suite qu’il s’agissait d’un mensonge destiné à justifier la guerre des États-Unis contre l’Irak.

3.- En réalité, parmi les objectifs de ce blocus militaire figure l’intérêt de Trump à entraver le développement des BRICS et l’adhésion de nouveaux pays à cette entité. Parallèlement, on souligne la volonté manifeste de semer le chaos en Amérique latine et de perturber ainsi la participation économique de la Chine sur le continent. Et, compte tenu de la situation de troubles internes aux États-Unis, c’est aussi un moyen de détourner l’attention de ce problème.

4.- Trump et l’opposition d’extrême droite dirigée par Corina Machado entendent continuer à intimider et à déstabiliser le gouvernement vénézuélien et à diviser son armée. Ils cherchent ainsi à renverser le gouvernement Maduro ou à négocier son départ. L’intérêt principal des États-Unis est de s’approprier le pétrole vénézuélien. Le gouvernement Maduro a répondu à cette nouvelle escalade en demandant le soutien du secrétaire général de l’ONU, António Guterres.

5.- Nous exprimons notre solidarité avec le peuple vénézuélien et rejetons les menaces et le déploiement militaire des États-Unis à proximité du Venezuela. Nous rappelons qu’en 2014, tous les présidents, réunis au sein de la CELAC, ont déclaré l’Amérique latine et les Caraïbes « zone de paix ». Le peuple vénézuélien et toutes les nations ont droit à l’autodétermination des peuples et au respect de leur souveraineté.

Observatoire pour la fermeture de l’École des Amériques au Chili.

Cordialement,

Alicia Lira, Association des familles des exécutés politiques.

Patricio Vejar, Communauté œcuménique Martin Luther King.

Hervi Lara, Comité Oscar Romero, SICSAL–Chili

Carlos González, Corporation Camp de concentration 3 et 4 Álamos

Félix Madariaga, Corporation Camp de concentration 3 et 4 Álamos