Rien ne pourra arrêter la marche des femmes pour mettre fin à toute cette discrimination qui génère tant de la souffrance et de la douleur à travers le monde!
Le 8 mars dernier partout à travers le monde des groupes de femmes se sont mobilisés pour dénoncer la régression des droits des femmes et des filles. À titre d’exemple, rappelons que les big tech telles que Google et Apple ont supprimé l’affichage de la journée internationale des femmes à leur calendrier partagé avec des centaines de millions d’usagers à travers le monde..
Fréquemment, j’entends plusieurs personnes dire que les féministes sont « allées trop loin » Pourtant, ce ne sont pas les féministes qui déclenchent les guerres et qui financent à coup de centaines de milliards de dollars les bombes de destruction massive nucléaire. Ce ne sont pas les féministes qui appauvrissent, à travers la manipulation des marchés, les populations partout dans le monde.
Ce ne sont pas des féministes qui menacent les gens avec les pires formes d’intimidations. Ce ne sont pas des féministes qui envoient leurs enfants tuer et mourir dans d’autres pays!
Bien au contraire! Les féministes luttent pour la fin des discriminations! Mais ce que nous observons aujourd’hui c’est la régression des droits des femmes et ce blocage systématique de certaines caractéristiques humaines de la moitié de l’humanité.
Je crois qu’il est temps de reconnaître que toutes croyances, lois, religions ainsi que la multiplication des comportements individuels, collectifs et institutionnels qui exercent des pressions sur les femmes limitent les capacités de l’ensemble de l’espèce humaine d’évoluer. Autrement dit, celui ou celle qui discrimine participe directement à l’involution de l’espèce humaine!
Les femmes et l’identité intentionnelle
Normalement on croit que l’identité d’un groupe de personnes se réfère au passé et qu’il s’agit du reflet d’une accumulation historique d’expériences vécues par cette communauté de personnes. Cette façon de voir les choses nous amène à croire que des couches d’expériences s’accumulent et se déposent pour former une identité culturelle et collective. Par ailleurs, cette croyance est dérivée d’une autre qui nous dit que la conscience est passive et qu’elle est comme un miroir reflétant le monde sans réellement le modifier.
En réalité, nous savons que les choses ne sont pas ainsi. Si nous regardons le processus de libération des femmes à travers les siècles et décennies, nous comprenons que des centaines de millions de femmes ont intentionnellement mis de l’avant des aspirations afin que les générations futures puissent développer certaines caractéristiques à leurs identités qui ne pouvaient pas s’exprimer à un certain moment dans le monde à cause des conditionnements familiaux, sociaux, culturels et religieux de la majorité de la population.
Aujourd’hui, si des centaines de millions de femmes à travers le monde peuvent exercer les fonctions de chercheuse, docteure, ingénieure, avocate, astronaute ou encore devenir présidente d’un pays c’est parce que plusieurs générations avant elles ont lutté pour l’obtention de ces droits.
Ainsi nous constatons que l’identité culturelle d’un groupe se modifie continuellement et s’adapte afin de relever les défis que ce propose l’histoire. Il y a toujours des choix, une sélection et une liberté. C’est pourquoi les femmes ne doivent pas laisser ce choix et cette responsabilité dans les mains des politiciens parce que leur intérêt est dans l’immédiat et le court terme.
Nous devons nous rappeler qu’à l’origine du mouvement féministe se retrouve le positionnement de l’être humain comme la valeur centrale. On découvre cette idée qui affirme qu’aucun être humain n’est au-dessus d’un autre être humain et que rien ne doit être au-dessus de l’être humain.
C’est entre autres grâce à ce positionnement que les premières féministes américaines ont lutté pour l’abolition de l’esclavage et que plusieurs regroupements féministes à travers le monde se sont mobilisés pour dénoncer la course à l’armement durant la guerre froide. Elles ont affirmé haut et fort que rien ne devait être au-dessus de l’être humain, ni les armes, ni le pouvoir, ni les lois! Car les femmes savent que le droit de chacun se termine là ou commence celui des autres. Mais qui sont « les autres » sinon les représentants d’un certain système établi.
Rappelons-nous qu’à plusieurs époques les femmes ont dénoncé l’argument selon lequel le système est infiniment puissant et violent. Elles se sont fréquemment tenues debout pour dénoncer les conditions d’humiliation et de soumission générées par ce système anti-humain.
Présentement, nous sommes devant une situation où il semble que la culture de l’anti-humain a triomphé. Mais je crois sincèrement que les discriminateurs triomphants seront surpris par la clameur qui va s’élever peu à peu.
En fait, j’observe que plus en plus de personnes cherchent un sens à la vie qui va au-delà des propositions du système anti-humain. Plusieurs personnes cherchent d’autres modes de vie que ceux proposés par le système. Ils observent que ceux-ci mènent à l’isolement, à l’individualisme chronique, à l’égoïsme, à la méfiance et à la confrontation interpersonnelle. Fréquemment ces modes de vie amènent l’honnête citoyen à expérimenter la délation et la mauvaise foi. Les amitiés et les familles se trompent, causés entre autres par toute cette méfiance qui se présente partout dans la société. Finalement plus personne n’a confiance à personne!
Je crois que ceux et celles qui dénoncent les modes de vie seront en mesure de soutenir les initiatives de ceux qui cherchent à les dépasser. Ils seront en mesure de soutenir la quête d’un sens à la vie qui pourra libérer la souffrance du mental et libérer l’espèce humaine de toute discrimination
Je crois qu’il est fondamental pour le mouvement féministe de réfléchir à l’opportunité que présente ce moment historique si difficile. Peut-être qu’il est temps d’inclure la lutte pour le droit à s’interroger sur le sens de la vie et sur le sens de l’existence humaine!









