Au Sud-Kivu, Pressenza est en contact avec plusieurs journalistes, certains participant à l’édition francophone. Militants de la Paix et de la non-violence, ils sont aujourd’hui victimes d’un conflit armé.

Voici le dernier communiqué que nous venons de recevoir.

Depuis l’occupation d’Uvira (Sud-Kivu) par les rebelles du M23/AFC le 10 décembre 2025, plus aucune radio communautaire ne diffuse de journal d’information. Une vingtaine de radios actives dans la ville sont désormais réduites à des programmes éducatifs ou musicaux, privant la population d’un droit fondamental : l’accès à l’information.

Selon un journaliste local sous anonymat, les rebelles ont interdit toute diffusion d’informations qu’ils jugent “rumeurs” ou “fausses”, une censure qui a poussé plusieurs responsables de médias à suspendre complètement leurs bulletins d’actualité.

Cette situation aggrave le climat de peur, d’incertitude et d’isolement pour les habitants, déjà durement touchés par le conflit. Pourtant, l’article 24 de la Constitution congolaise garantit la liberté de presse et le droit à l’information.

Raphaël Seko