« Les guerres commencent toujours dans l’esprit des gens. » – Ryszard Kapuściński

Le Soudan du Sud est le plus jeune pays du monde. Né en 2011 après des décennies de guerre contre Khartoum et un référendum qui a scellé son indépendance avec 98 % de soutien populaire, le rêve de liberté s’est rapidement transformé en cauchemar. Des années de conflit interne, de famine, de corruption et d’exil ont fait de ce nouvel État l’un des plus pauvres de la planète.

Avec une superficie de 619 000 kilomètres carrés, soit plus de deux fois celle de l’Allemagne, le Soudan du Sud compte 11,6 millions d’habitants. La majorité appartient à des groupes ethniques tels que les Dinkas et les Nuers, bien que plus de soixante groupes différents coexistent. Cette diversité, loin d’être une source de richesse culturelle, a été instrumentalisée dans des luttes de pouvoir qui continuent de diviser le pays à ce jour.

Les chiffres sont alarmants. Le PIB par habitant atteint à peine 350 dollars américains par an, 80 % de la population vit sous le seuil d’extrême pauvreté et plus de 70 % dépendent de l’aide humanitaire pour survivre. Le pays se classe parmi les derniers de l’Indice de développement humain, avec une espérance de vie de 55 ans et un taux d’analphabétisme supérieur à 65 %.

Le territoire est riche en pétrole. Plus de 90 % des recettes de l’État proviennent des exportations de pétrole brut, mais cet argent est dilapidé par des transactions douteuses, la corruption et les conflits armés. Le paradoxe est brutal : un pays regorgeant de pétrole, et pourtant des millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable, à l’électricité et à une alimentation suffisante. Le Soudan du Sud est une nation qui n’a pas encore connu de période de stabilité dans sa jeune histoire.

Colonisation et rupture avec le Nord

Le Soudan du Sud est né d’une longue histoire de marginalisation. Sous l’administration anglo-égyptienne, entre 1899 et 1956, le Nord concentrait le pouvoir politique et économique, tandis que le Sud était relégué à une périphérie marginalisée. Le Sud bénéficiait de moins d’investissements dans les infrastructures et l’éducation, ce qui alimentait un fossé qui allait finir par dégénérer en conflit. Tandis que le Nord embrassait l’islam et la culture arabe, le Sud préservait les religions traditionnelles et une communauté chrétienne grandissante, créant une fracture qui allait rapidement devenir intenable.

La première guerre civile éclata en 1955, un an avant l’indépendance du Soudan unifié. Elle dura jusqu’en 1972 et fit des dizaines de milliers de morts. La seconde guerre commença en 1983 et fit rage pendant plus de deux décennies, faisant environ deux millions de morts et plus de quatre millions de déplacés. La lutte portait sur l’autonomie, mais aussi sur les ressources, car durant cette décennie, des réserves de pétrole furent découvertes dans le Sud, éveillant de nouvelles aspirations au pouvoir.

L’accord de paix de 2005 mit fin à cette guerre interminable. Il instaura une période d’autonomie de six ans pour le Sud et ouvrit la voie à un référendum sur l’indépendance. En janvier 2011, le peuple s’exprima clairement : plus de 98 % des votants se prononcèrent en faveur de la sécession du Nord. Le 9 juillet 2011, le Soudan du Sud devint officiellement le plus jeune pays du monde, immédiatement reconnu par la communauté internationale et admis comme membre de l’ONU.

L’indépendance fut accueillie avec euphorie dans les rues de Juba, où de nouveaux drapeaux flottaient au vent et où des discours promettaient paix, prospérité et unité. Cependant, ces promesses se révélèrent bientôt illusoires. La naissance de la nation ne pansa pas les plaies de la colonisation ni les divisions ethniques ; elle ne fit que les déplacer au sein d’une nouvelle structure de pouvoir.

Le fardeau de la pauvreté au quotidien

Le Soudan du Sud est un pays riche en pétrole, mais appauvri à tous autres égards. Son économie nationale atteint à peine un PIB total de 4,5 milliards de dollars américains, un chiffre inférieur au budget annuel de nombreuses villes moyennes européennes. Divisé entre ses plus de douze millions d’habitants, cela représente un PIB par habitant d’environ 350 dollars américains, l’un des plus bas au monde. Ce chiffre n’est pas une statistique abstraite ; il reflète la précarité de la vie quotidienne.

L’espérance de vie avoisine les 55 ans, soit vingt ans de moins que la moyenne mondiale. Le taux d’analphabétisme dépasse 65 % chez les adultes, et bien que près de la moitié des jeunes sachent lire et écrire, l’accès à l’enseignement secondaire ne dépasse pas 30 %. L’enseignement supérieur est un privilège quasi inexistant, et le pays manque d’universités capables d’absorber la demande d’une population jeune et croissante.

L’accès aux services essentiels est impensable. Seuls 27 % de la population ont accès à l’eau potable. Dans les villages les plus reculés, les familles parcourent des kilomètres à pied pour atteindre des puits insalubres qui s’assèchent souvent pendant la saison sèche. Le système de santé est rudimentaire, avec moins de 0,2 médecin pour 1 000 habitants et des hôpitaux concentrés dans quelques villes seulement.

La faim est devenue endémique. Sept personnes sur dix vivent en situation d’insécurité alimentaire et dépendent de l’aide humanitaire pour survivre. Les récoltes sont perdues à cause des inondations ou des sécheresses, et la guerre a détruit une grande partie des infrastructures agricoles. Les routes et les ponts sont rares, isolant des communautés entières. Au Soudan du Sud, la pauvreté structurelle n’est pas un hasard ; elle est la conséquence d’un pays né sans fondements et qui lutte encore pour sa survie.

Le pétrole, un mirage

Le Soudan du Sud flotte sur le pétrole et sombre dans la pauvreté. Plus de 90 % de ses recettes fiscales proviennent de la vente de pétrole brut, une dépendance extrême qui le rend vulnérable à toute crise. Avant la guerre civile de 2013, le pays produisait 350 000 barils par jour, mais les violences ont réduit ce chiffre de plus de moitié. En 2023, la production oscillait autour de 150 000 barils par jour, un volume qui couvre à peine les dépenses publiques et laisse peu de marge pour l’investissement social.

Ce paradoxe est aggravé par le fait que le Soudan du Sud est un pays enclavé. Tout son pétrole brut doit transiter par un oléoduc traversant le Soudan et atteignant Port-Soudan sur la mer Rouge. Ce transit implique le paiement de droits de douane élevés à Khartoum et transforme chaque conflit frontalier en une menace directe pour les revenus du pays. Lorsqu’un différend pétrolier a éclaté en 2012, le transit a été interrompu pendant des mois et l’économie s’est presque complètement effondrée.

Les principaux acheteurs sont la Chine, l’Inde et la Malaisie, pays qui ont obtenu des contrats à long terme et des parts dans l’exploitation des terres. En pratique, ils contrôlent une grande partie du secteur, tandis que l’État sud-soudanais perçoit des revenus engloutis par la corruption. Des rapports internationaux révèlent des détournements de fonds se chiffrant en millions de dollars et des contrats opaques qui profitent aux élites politiques et militaires.

L’agriculture, qui pourrait nourrir la majorité de la population, demeure négligée. 75 % des terres arables restent inexploitées faute d’infrastructures et en raison de l’abandon systématique des politiques agricoles. Le pays dépend des importations de céréales et de l’aide alimentaire, tandis que ses terres fertiles sont envahies par les mauvaises herbes. Le Soudan du Sud incarne le paradoxe africain par excellence : l’or noir qui nourrit l’État et la faim qui déchire le peuple.

Guerre sans fin et déplacements de population

L’indépendance n’a pas apporté la paix. À peine deux ans après la naissance du pays, une guerre civile a éclaté entre les deux principaux groupes ethniques : les Dinkas, dirigés par le président Salva Kiir, et les Nuers, menés par le vice-président Riek Machar. Cette lutte pour le pouvoir a dégénéré en guerre civile qui, entre 2013 et 2018, a fait plus de 400 000 morts – un bilan effroyable pour un pays d’à peine plus de onze millions d’habitants.

Les conséquences humaines ont été brutales. Plus de 4,3 millions de personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers. Parmi elles, environ 2 millions ont trouvé refuge dans des pays voisins comme l’Ouganda, le Soudan, l’Éthiopie et le Kenya. Les 2,3 millions restants se sont retrouvés piégés comme personnes déplacées à l’intérieur du pays, dans un pays dépourvu d’infrastructures pour les accueillir. Des camps de fortune sont devenus des villes de bâches et de plastique où des générations entières ont grandi sans connaître la stabilité d’un foyer.

Le conflit a été marqué par des atrocités. Les organisations de défense des droits humains ont documenté des massacres ethniques, des viols de masse utilisés comme arme de guerre et le recrutement de milliers d’enfants soldats. Les Nations Unies estiment qu’au moins 19 000 enfants ont été utilisés dans les combats durant les pires années de la guerre.

L’accord de paix signé en 2018 a permis de freiner les violences à grande échelle, mais sa mise en œuvre reste fragile. La méfiance entre les dirigeants persiste, les milices locales n’ont pas totalement désarmé et des flambées de violence continuent d’éclater dans diverses régions. Dans la mémoire collective du Soudan du Sud, l’indépendance n’est plus perçue comme le début de la liberté, mais comme le prélude à une tragédie intérieure. Le plus jeune pays du monde est devenu un exemple douloureux de la façon dont l’espoir peut être anéanti par la guerre.

Une jeune nation face à l’abîme

Le Soudan du Sud vit dans un présent perpétuel, mais son plus grand défi est l’avenir. 70 % de la population a moins de 30 ans, un atout démographique qui pourrait être un avantage s’il existait des écoles, des emplois et des perspectives d’avenir. Au lieu de cela, la plupart de ces jeunes sont confrontés au chômage, à la migration forcée ou à la tentation de rejoindre des milices qui leur offrent des armes plutôt que des livres.

La croissance démographique est parmi les plus rapides d’Afrique, à un rythme de près de 3 % par an. Cela signifie que tous les dix ans, la population augmente de plusieurs millions d’habitants sans que les infrastructures ne suivent la même progression. L’État ne construit pas d’écoles au rythme des naissances, ni d’hôpitaux au rythme de la croissance des villes. Le fossé entre les besoins et l’offre se creuse d’année en année.

Le changement climatique fait des ravages. Les sécheresses dévastent les récoltes de maïs et de sorgho, tandis que les inondations submergent des villages du Nil Blanc et détruisent les routes. En 2023, plus de 7 millions de personnes étaient confrontées à une grave insécurité alimentaire. La dépendance aux convois d’aide humanitaire est telle que, sans eux, des famines massives se produiraient.

L’éducation est la clé pour briser ce cercle vicieux, mais moins de 30 % des enfants atteignent l’enseignement secondaire. Les universités sont rares et sous-financées. Le manque d’enseignants, de livres et de salles de classe condamne des millions de jeunes à vivre sans les outils nécessaires pour construire un avenir meilleur.

Le pays doit diversifier son économie. L’agriculture peut nourrir sa population, l’élevage générer des revenus et les énergies propres électrifier les villages actuellement privés d’électricité. Le Soudan du Sud ne survivra que s’il fait de sa jeunesse un atout, et non une bombe à retardement.

Soutien international

Le Soudan du Sud ne survit pas seul ; il survit grâce au soutien d’autrui. Sept habitants sur dix dépendent directement de l’aide humanitaire pour se nourrir, se soigner ou avoir accès à l’eau potable. Dans un pays de douze millions d’habitants, cela signifie que la vie quotidienne de plus de huit millions de personnes repose sur des programmes internationaux.

Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies alloue chaque année des centaines de millions de dollars à l’acheminement de céréales, de pétrole et de rations d’urgence par camion ou par avion. En 2023, il a distribué de la nourriture à 6,2 millions de personnes. Sans cette aide, la famine serait inévitable.

Les institutions financières interviennent également. La Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) ont approuvé des projets de stabilisation économique visant à soutenir un État aux ressources quasi inexistantes. En 2021, le FMI a accordé un prêt de 174 millions de dollars pour couvrir des dépenses budgétaires urgentes. Ces opérations sont justifiées au nom de la paix, mais elles imposent également au pays des engagements qui limitent sa souveraineté.

Les principaux donateurs bilatéraux sont les États-Unis, l’Union européenne, le Royaume-Uni, la Norvège et le Japon. Ils financent tous des écoles temporaires, des dispensaires ruraux et des programmes de nutrition. Cependant, la pérennité de ces financements dépend de la situation géopolitique et des changements de gouvernement dans les capitales du Nord.

À l’inverse, la Chine est le principal partenaire pétrolier. Elle contrôle une partie de la production et achète une grande partie du pétrole brut, mais son aide humanitaire est minime. Pékin s’intéresse au pétrole, pas à la famine.

Le paradoxe est flagrant. Le Soudan du Sud dispose des ressources nécessaires à son autosuffisance, et pourtant sa population dépend de l’aide humanitaire internationale. Il risque est de devenir un État dépendant de l’aide internationale de façon permanente, incapable de subvenir à ses propres besoins.

La jeunesse en résistance

Le Soudan du Sud est un pays dont l’histoire a toujours été marquée par la guerre et la pauvreté, mais cette histoire peut aussi être racontée à travers l’espoir. L’éducation est la pierre angulaire de cet avenir différent. Aujourd’hui, le pays compte moins de 1 500 établissements d’enseignement secondaire. Construire de nouvelles salles de classe, former des enseignants et ouvrir des universités régionales est une tâche urgente. Une formation technique dans les métiers de l’agriculture, du bâtiment et des énergies propres pourrait transformer la vie de centaines de milliers de jeunes.

La santé est une autre priorité absolue. Le pays compte moins de 300 médecins généralistes pour toute sa population. Former des infirmiers et infirmières, des médecins généralistes et des spécialistes n’est pas un luxe, c’est une nécessité vitale. Des hôpitaux de base dans chaque comté permettraient de réduire la mortalité maternelle et infantile, qui figure parmi les plus élevées au monde.

L’agriculture est un trésor inexploité. Le pays possède des terres fertiles irriguées par la pluie et les rivières, mais la négligence de l’État le condamne au sous-développement. Grâce à des investissements dans l’irrigation, les semences et le stockage, le Soudan du Sud pourrait non seulement assurer son autosuffisance alimentaire, mais aussi exporter du maïs, du sorgho et du bétail. Le pétrole doit être un moyen, et non une fin. Ses revenus, actuellement consacrés aux dépenses militaires et administratives, pourraient financer cette diversification économique.

L’énergie offre des perspectives concrètes. Le Nil Blanc a le potentiel de produire des milliers de mégawatts d’énergie hydroélectrique. Le soleil, qui brille sans relâche, est un allié précieux pour le déploiement de systèmes solaires communautaires dans les villages ruraux. L’électricité permet non seulement d’alimenter les ampoules électriques, mais aussi d’éclairer les écoles et

La jeunesse doit se convertir en protagoniste.

Des programmes d’emploi coopératifs et communautaires pourraient créer des emplois pour plus de deux millions de jeunes au cours des deux prochaines décennies. La diaspora, dispersée entre les camps de réfugiés et les villes étrangères, représente un capital humain qui finira par revenir. Si ces personnes, fortes de leurs compétences et de leurs capacités, reviennent, le Soudan du Sud pourra se reconstruire et bâtir une histoire solide.

Le prix d’un avenir différent

Parler de l’avenir du Soudan du Sud ne peut se limiter à des discours abstraits. L’avenir se mesure en chiffres concrets et en projets qui transforment la vie de millions de personnes. Si le pays veut sortir de la dernière place des classements mondiaux, il a besoin d’investissements soutenus et judicieux, non pas gaspillés par la corruption ou des transactions douteuses, mais se traduisant par l’ouverture d’écoles, des hôpitaux fonctionnels et des terres cultivées.

L’éducation est la première étape. La construction de 3 000 écoles rurales, 300 lycées et 3 universités publiques coûterait environ 1,5 milliard de dollars américains. Cet investissement permettrait d’éviter à des millions d’enfants et de jeunes de connaître le même sort que leurs parents, celui de l’illettrisme.

La santé exige un effort encore plus important. La construction de 70 hôpitaux régionaux et de 1 000 dispensaires ruraux coûterait près de 3 milliards de dollars américains, mais permettrait de sauver des milliers de vies chaque année. La mortalité maternelle et infantile, actuellement parmi les plus élevées au monde, pourrait être réduite de moitié en une décennie.

L’agriculture nécessite 2 milliards de dollars américains pour l’irrigation et l’agro-industrie. Le pays dispose de suffisamment de terres pour produire plus qu’il ne consomme, mais sans investissement, il restera dépendant de l’aide internationale.

L’énergie est vitale. L’installation de 2 000 MW de centrales hydroélectriques et solaires coûterait 5 milliards de dollars américains. Cela permettrait d’électrifier les villages, d’alimenter les écoles et de permettre aux hôpitaux de stocker les médicaments au froid.

Les jeunes ont besoin de perspectives d’avenir. Des programmes d’emploi pour deux millions de jeunes dans les métiers et les coopératives coûteraient 1 milliard de dollars américains, une somme modeste pour stabiliser un pays entier.

Le coût total s’élève à 12,5 milliards de dollars américains d’ici 2035 et à 25 milliards d’ici 2050. À l’échelle mondiale, ce sont des sommes modestes, mais pour le Soudan du Sud, c’est la différence entre répéter la tragédie ou écrire une nouvelle page de son histoire.

Le Soudan du Sud est né sous de nouveaux drapeaux et porté par d’immenses promesses.

L’euphorie de 2011 semblait annoncer la fin de la guerre et l’avènement de la paix et du développement grâce à l’indépendance. Mais l’histoire en a décidé autrement. Au lieu de l’espoir, le pays a connu un bain de sang. Les plaies du colonialisme et des conflits internes ont transformé la plus jeune nation du monde en un champ de ruines.

Cependant, la jeunesse de sa population demeure une ressource inépuisable. Soixante-dix habitants sur cent ont moins de trente ans. C’est cette génération qui peut encore changer le cours des événements. La tâche ne sera pas aisée. Il faut construire des écoles là où ne se dressent aujourd’hui que des baraques, des hôpitaux là où il n’y a pas de médecins, des routes là où il n’y a que de la boue. Il faut instaurer la confiance dans un pays habitué à la trahison.

Kapuscinski écrivait qu’en Afrique, le silence est plus éloquent que les mots. Le Soudan du Sud est un silence assourdissant. Un silence face à la faim, face aux déplacements de population, face à la corruption. Mais il porte aussi la voix de ceux qui ne baissent pas les bras. Si le pays parvient à transformer son pétrole en écoles, son soleil en électricité et sa jeunesse en emplois, il pourra faire de sa fragilité une force. Le défi est colossal, mais pas impossible. L’avenir n’est pas encore écrit, et le Soudan du Sud peut encore l’écrire de sa propre main.

 

Références

Banque mondiale, South Sudan Economic Monitor (2023)

Fond monétaire international, World Economic Outlook Database (2024)

Nations Unies, Human Development Report 2023/24 (PNUD)

UNICEF, South Sudan Country Programme Document (2023)

Programme alimentaire mondial (PAM), South Sudan – Situation Report (2024)

FAO, South Sudan Agricultural Sector Assessment (2023)

International Crisis Group, South Sudan: Fragile Peace (2023)

UNHCR, South Sudan Refugee Situation (2024)

African Development Bank, South Sudan Country Brief (2023)

Reuters, South Sudan oil pipeline resumption imminent (2024)

AP News, Millions in South Sudan face hunger as floods and conflict worsen (2023)

 

Traduction, Evelyn Tischer 

 

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