La promesse était belle : une COP organisée au cœur de l’Amazonie par un gouvernement démocratique où les peuples autochtones et la société civile participeraient aux négociations. Mais après quatre jours de discussions à Belém, la COP30 semble déjà retomber dans les travers habituels des conférences sur le climat.
La preuve avec la présence de nombreux lobbyistes de l’agronégoce dans la zone des négociations officielles. L’une des figures du secteur, Vinicius Borba, n’a pas été invité à Belém mais fait tout pour saboter le sommet. Il a même tenté d’organiser une contre-COP de l’agrobusiness. Reporterre l’a rencontré.
Pendant que la COP30 fait la part belle à l’agro-industrie, la plupart des représentants des peuples autochtones n’ont pas été invités à la table des décisionnaires. C’est pourquoi 300 militants ont voulu faire entendre leurs revendications et ont tenté de forcer l’entrée de la COP30, mardi. Ils ont été repoussés par les agents de sécurité.
À Belém, ville-hôte du sommet, les habitants ressentent déjà les effets de la crise climatique. En particulier les plus pauvres. Alors que la ville risque de devenir la 2e ville la plus chaude sur Terre, rien n’a été fait pour apporter de la fraîcheur aux quartiers populaires. Pire, les arbres ont été arrachés lors de travaux de drainage censés réduire les inondations.









