En France, en Angleterre, en Allemagne, en Serbie, en Turquie et dans d’autres pays, la colère sociale et politique, ainsi que la peur de la guerre, poussent les habitants à descendre dans la rue. Il s’agit des jeunes générations et des générations plus âgées, plus expérimentées. Les Français crient haut et fort « Allons, les enfants ! ». En Allemagne, plus de 30 mouvements de protestation ne parviennent pas à se rassembler pour une manifestation commune. Au moins, ils se plaignent de leurs gouvernements.
1. Le gouvernement fédéral lui-même est la cause des troubles politiques de l’Allemagne. L’État moderne s’est transformé en État partisan. Il ignore l’égalité des citoyens dans la répartition des excédents du budget national. Il aime servir sa propre clientèle. Il communique avec ses administrés sur les questions administratives en utilisant un langage compliqué et légaliste.
Trop souvent, il définit lui-même les actions citoyennes conformes aux intérêts de l’État. Les entreprises et la population peinent à gérer la bureaucratie, l’état des routes et des transports publics.Ses tribunaux s’acquittent de leurs tâches avec une lenteur d’escargot. Rapides avec les petites entreprises, lents avec les banques et les grandes entreprises, comme par exemple dans le scandale des « cum-ex et cum-cum », qui a atteint 30 milliards d’euros. Le Code pénal économique compte 16 articles, le Code des tribunaux sociaux pour les classes populaires en compte 210, bien qu’il comporte une profusion de règles purement procédurales.
L’État dispose des leviers du changement grâce à sa législation, par exemple. Au niveau des impôts, leur répartition dans le budget de l’État, par le biais de subventions, de pensions et d’assurances sociales, et bien d’autres encore.
La population allemande des classes populaires devra supporter les conséquences amères de la décision du gouvernement de créer une capacité de guerre par le biais de la dette nationale.
2. Les troubles sociaux ont de multiples origines. Les systèmes de santé et d’éducation sont dans un état de délabrement avancé depuis des années. En Allemagne, la peur est principalement alimentée par le risque d’un déclin social.
Le chômage, les bas salaires dus au retrait des entreprises de la convention collective, l’introduction du travail temporaire, l’endettement privé (comme le proclame le slogan « Achetez aujourd’hui, payez demain »), la perte de logements et la hausse des loyers sont autant de réalités du quotidien en Allemagne.
Les inquiétudes concernant les retraites, notamment celles des femmes seules, sont un sujet constant. L’inflation exacerbe le mécontentement social. Seul le ministre des Finances s’en réjouit. Il perçoit des recettes fiscales plus importantes simplement grâce à la hausse des prix.
3. La principale source de peur et de protestation est la menace de guerre. Le gouvernement de coalition allemand, composé de la CDU/CSU et du SPD, est actuellement en passe de préparer le pays à la guerre avec une dette de 500 milliards d’euros. Les taux d’intérêt imposés limitent encore davantage le financement des services sociaux. Les véritables dangers sont quotidiennement exposés à la télévision : morts et destructions de logements et d’emplois en Ukraine et dans la bande de Gaza.
L’Allemagne est depuis longtemps un leader des exportations d’armes. C’est un autre motif de protestation. Les causes des tensions de guerre actuelles sont, comme toujours dans l’histoire, externalisées. L’orientation ciblée actuelle des tensions a été définie dès 1947 avec la doctrine Truman. Elle stipule littéralement : « Halte et refoule le socialisme. » Cette doctrine a mis fin à la coalition anti-hitlérienne entre Roosevelt, Churchill et Staline. Elle a marqué le début de la guerre froide de quarante ans contre le camp socialiste.
Aujourd’hui, ce sont la Russie, la Chine et d’autres pays qui aspirent au socialisme. Le président Biden a publiquement déclaré que ces deux pays étaient les principaux ennemis des États-Unis. L’OTAN est actuellement présente aux frontières de la Russie. Des exercices militaires majeurs dirigés par les États-Unis ont lieu chaque année en Corée du Sud depuis 1953.
Dans les années 1960, de nombreuses manifestations ont entraîné un changement significatif de politique gouvernementale en Europe. En 1973, la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE) s’est tenue à Helsinki. La CSCE a inauguré cinquante années de paix, à l’exception de la Yougoslavie. La situation politique actuelle exige d’urgence une conférence de paix, cette fois à l’échelle mondiale, sous l’égide de l’ONU. Un fait particulier mérite d’être rappelé aux électeurs allemands : l’Allemagne a mené son réarmement pour la Seconde Guerre mondiale (chars, avions, autoroutes, expansion de son armée, etc.), tout en accumulant une dette publique colossale.
L’ avenir sera façonné par les peuples, tout comme le cours de l’histoire n’a pas été mené de manière cohérente par des personnes réfléchies et actives. Les multiples États se sont unis pour former un « Monde unique ». Ce monde est coordonné par l’ONU, organe consultatif. Il nécessite un Conseil mondial de la paix amélioré et un nouveau Conseil économique mondial. Dès 1974, le Mexique a proposé à l’ONU un modèle de nouvel ordre économique mondial. Les pays capitalistes industrialisés ont refusé d’accepter la résolution de l’ONU. Il est temps d’adopter une nouvelle approche. Grâce à l’informatique et à la numérisation, le monde a acquis une expérience économique différente dans les pays socialistes et au sein du système capitaliste. La production et la demande ne sont plus aussi aveugles.
Sur le plan politique, l’objectif est le multilatéralisme dans la coopération internationale, et non l’hégémonie d’un État puissant.
Le changement climatique est l’une des nombreuses préoccupations actuelles de l’activité humaine. La nature est intransigeante et ne peut être abordée ni communiquée via Internet. Elle règne en maître, et ses lois météorologiques, physiques, biologiques, chimiques, etc., doivent être reconnues et respectées. Une fuite de l’humanité vers la Lune ou Mars est une utopie. Les investissements à cette fin pourraient être utilisés plus judicieusement pour prévenir et prévoir les catastrophes naturelles. Remédier aux conséquences de ces catastrophes nécessite également des fonds pour les personnes touchées. Leurs moyens de subsistance doivent être rétablis. Des fonds dans le cadre des Nations Unies sont nécessaires.
Un changement social vers un système pacifique, humain et social est possible grâce aux élections. Il pourrait devenir réalité si les abstentionnistes exerçaient leur droit constitutionnel de vote. Dès 2026, des représentants seront élus dans cinq parlements régionaux allemands, dont celui de Berlin, et dans les conseils d’arrondissement de trois États fédéraux. Il s’agira de représentants de partis exerçant un pouvoir d’influence sur le peuple.
La science a encore de nombreux domaines à explorer. Les ressources naturelles de la Terre sont limitées, et la production d’électricité future permettra de maintenir la prospérité économique et le niveau de vie sans combustibles fossiles, sans parler du stockage définitif des déchets nucléaires. Enfin, un approvisionnement en eau utilisable pour les humains, les animaux et l’économie est une priorité pour les gouvernements.









