La décision historique de la France de reconnaître officiellement l’État de Palestine a suscité une vive émotion dans plusieurs villes du département de l’Essonne. Dans la 8ᵉ circonscription — qui regroupe notamment Brunoy, Crosne, Montgeron, Vigneux-sur-Seine et Yerres — des militants de gauche se sont rassemblés ce lundi 22 septembre 2025 devant plusieurs mairies pour marquer cet acte diplomatique et réaffirmer leur engagement aux côtés du peuple palestinien.
Une atmosphère de fraternité et de détermination
Les participants, rassemblés autour de drapeaux et de banderoles aux couleurs de la Palestine, ont fait entendre leurs voix dans une ambiance où se mêlaient joie, fraternité et combativité. Pour beaucoup, cette reconnaissance, attendue depuis des décennies, est une étape symbolique mais décisive dans la lutte pour la justice et la paix au Proche-Orient.
Émilie, militante, a exprimé avec force ce sentiment partagé : « On est solidaires avec la Palestine. Il était temps de la reconnaître. Mais cela ne suffit pas : il faut aussi qu’un mandat d’arrêt soit délivré contre Netanyahou pour ses crimes. Nous sommes solidaires et fraternels avec le peuple opprimé, avec toutes celles et ceux qui vivent sous occupation, qui subissent la guerre, l’injustice et la privation de liberté. La reconnaissance de l’État palestinien n’est pas seulement un acte diplomatique, c’est une affirmation de dignité, un geste qui rappelle que la liberté et l’égalité ne peuvent être réservées à certains peuples mais doivent être universelles. »
Un premier pas, mais pas une fin en soi
Hisham, autre militant présent, a rappelé que cette décision de la France ne peut être qu’un début : « Cette reconnaissance est un premier pas pour la lutte décoloniale. Mais on ne peut pas s’arrêter là. Il faut poursuivre le mouvement, dans la rue comme dans les institutions. La France doit aller plus loin : imposer des sanctions, exiger la fin de l’occupation et soutenir les voix palestiniennes qui résistent au quotidien. »
Une reconnaissance qui appelle des actes
Les militants ont insisté sur la nécessité de transformer cette reconnaissance diplomatique en mesures concrètes : pression internationale sur Israël, sanctions à l’encontre des responsables de violations du droit international, mais aussi un soutien accru aux initiatives citoyennes et humanitaires en faveur des Palestiniens.
Pour eux, la solidarité ne doit pas se limiter aux discours : elle doit se traduire dans des politiques fermes et courageuses, capables de faire évoluer réellement la situation sur le terrain.
Une mobilisation qui s’inscrit dans un combat plus large
Au-delà de la Palestine, les participants ont rappelé que ce rassemblement s’inscrit dans un combat plus vaste contre toutes les formes d’oppression et de colonialisme. Ils voient dans cette victoire symbolique un encouragement à poursuivre la mobilisation en faveur de la justice, de la dignité et de l’égalité des peuples.
« Tant que la paix ne sera pas accompagnée de justice, tant que la Palestine restera privée de sa liberté, notre lutte continuera », ont-ils affirmé en conclusion, convaincus que la reconnaissance française doit ouvrir la voie à une véritable transformation des rapports internationaux.
Contexte diplomatique
Avec cette décision, la France rejoint plus de 140 pays membres de l’ONU qui reconnaissent déjà officiellement l’État palestinien. L’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont récemment franchi le pas, accentuant la pression sur les grandes puissances européennes encore réticentes.
Cette reconnaissance intervient dans un contexte de guerre à Gaza et de tensions diplomatiques accrues, alors que la Cour pénale internationale (CPI) est saisie de plusieurs plaintes visant des dirigeants israéliens pour crimes de guerre.
Reste désormais à savoir si la reconnaissance française se limitera à un geste symbolique, ou si elle se traduira par un véritable changement de cap dans la politique étrangère et les relations avec Israël.
Notre combat continue, dans les rues, dans les institutions, dans les cœurs.









