Dimanche dernier, le 17 août, des milliers de personnes sont descendues dans la rue, étudiants, personnes âgées, parents, enfants – de Jérusalem à Haïfa, de Beersheba à Tel Aviv – pour élever la voix en faveur des Palestiniens de Gaza et des otages israéliens. Ce fut une journée véritablement historique et la position de l’opinion publique n’a laissé aucun doute.

« Nous exigeons la fin du terrorisme, de la faim, de la destruction et de la mort. Le message adressé à notre gouvernement est on ne peut plus clair. […] En tant que mouvement populaire luttant pour un avenir différent, nous savons que les manifestations ne suffisent tout simplement pas. La prochaine étape doit être d’organiser et de transformer l’énergie publique en pouvoir politique, afin que cette folie cesse enfin.

Nous devons rendre beaucoup plus difficile pour notre gouvernement la mise en œuvre de ses plans terrifiants pour les Palestiniens de Gaza, pour les Palestiniens de Cisjordanie et pour nous tous ici. Pour ce faire, nous devons continuer à perturber le quotidien de manière à rendre impossible le fonctionnement normal de notre société, à organiser des grèves et à fermer des commerces pour faire pression sur le gouvernement, et à refuser d’occuper Gaza et de conduire les otages à la mort. » C’est la déclaration de Standing Together, une organisation qui rassemble des résidents juifs et arabes d’Israël, qui s’est associée à une grande partie de la société qui s’oppose avec véhémence aux politiques d’extrême droite et génocidaires des dirigeants de l’État d’Israël.

Crédits photo : Standing Together

Ce mercredi 20 août, l’armée israélienne, par l’intermédiaire de son porte-parole, le général de brigade Effie Defrin, a annoncé que les forces armées avaient entamé la phase initiale de leur invasion de la ville de Gaza. Elle a également confirmé qu’environ 60 000 ordres de marche seraient envoyés cette semaine, et 20 000 autres suivront plus tard dans le mois.

Selon les propres données de l’armée israélienne, du 7 octobre 2023 jusqu’à la fin de cette année-là, sept soldats et réservistes se sont suicidés, tandis que 21 autres ont suivi en 2024. Au total, 18 se sont suicidés depuis le début de 2025. Comme l’écrit Korina Vasilopoulou dans le Editors’ Journal, « les suicides, tant de soldats en service actif que de réservistes, constituent le grand tabou d’Israël, car ils gâchent le récit officiel qui revendique le « moral élevé » de l’armée au milieu d’un horrible génocide. »