Réunis pour la deuxième fois en quelques jours, les sinistrés de l’Estaque se sont retrouvés ce jeudi 17 juillet à l’Harmonie de l’Estaque pour organiser collectivement les suites de l’incendie.
Par Laurence MILDONIAN, Mathias LLORET pour La Provence
« On est là sans élus, entre nous, pour s’apporter du soutien, de l’entraide et comprendre ce qui s’est passé. » Quatre jours après un premier rendez-vous à l’Harmonie de l’Estaque, les sinistrés de l’incendie du 8 juillet se sont retrouvés ce jeudi 17 juillet au même endroit pour organiser leur futur.
Chaque sinistré a d’abord été invité à se faire recenser auprès du guichet unique pour bénéficier des aides de la Ville puis du Département « qu’il faudra réclamer », mais aussi du soutien psychologique « auquel on aura accès durant six mois ».
Il a également été suggéré de faire une demande d’attestation d’intervention auprès des marins-pompiers : « Si tout le monde le fait, chaque pièce permettra de reconstituer le puzzle et de comprendre ce qui s’est passé. »
« Dans les journaux, le préfet dit que tout va bien parce qu’il n’y a pas eu de mort, mais moralement, plein d’entre nous sont morts », lâche une ultime fois Armand, habitant de Château-Bovis.
Certains ont du mal à retenir leurs larmes. Pourtant ce soir, l’heure n’est plus à l’expression des émotions mais à l’organisation.
Six groupes de travail
À l’issue de deux heures d’échanges, la centaine de participants pose les bases de ses actions futures en créant, à partir des besoins et des compétences de chacun, six groupes de travail, axés sur « les réponses aux questions », avec l’aide d’un avocat spécialisé en droit administratif, « la reconstruction » autour de l’urbanisme, et de l’aide à la rénovation, « la question des assurances », « la collecte de preuves », documents, articles et données pour retracer le film des événements, « les relations avec la presse et les élus » et un groupe « d’aide administrative ».
Soucieux de se structurer en laissant chacun prendre sa place et surtout de rester unis dans une période préélectorale où s’accentue la pression politique, les sinistrés choisissent ensemble de se constituer en collectif, baptisé « collectif de l’incendie du 8-Juillet », qui ambitionne de se constituer en association dans un second temps.
Laurence Mildonian <LMildonian@laprovence.com>
Mathias Lloret <MLloret@laprovence.com>









