Le 7e Forum des médias des BRICS s’est tenu à Rio de Janeiro, au Brésil, dans le cadre de la rencontre des Etats membres et partenaires le 6 et 7 juillet. « Les médias des BRICS – et du Sud dans son ensemble – ont le devoir historique de coopérer pour briser le siège de l’information, démocratiser la production de sens, défendre la vérité des peuples, et contester le récit du monde. Cette responsabilité n’est ni secondaire ni accessoire : elle est stratégique.
« La lutte pour des médias équitables, pluralistes et souverains dans le Sud ne peut se limiter à des aspects techniques ou professionnels : il s’agit d’une tâche politique, culturelle et civilisatrice. »
C’est ce qu’a déclaré Marydé Fernández López, membre du Comité central du Parti communiste de Cuba, et vice-présidente de son département idéologique lors de son intervention – ce mercredi au 7e Forum des médias des Brics- dans laquelle elle a souligné que, depuis le bloc il est possible de « contribuer à transformer l’ordre mondial actuel et à faire de la planète un endroit plus sûr, plus inclusif, plus prospère, plus durable et plus diversifié sur le plan culturel ».
Elle a souligné que l’un des principaux fronts de cette bataille est celui de la communication car la guerre cognitive est devenue un outil central du contrôle géopolitique.
« Les médias des BRICS – et du Sud Global – ont le devoir historique de coopérer pour briser le siège de l’information, démocratiser la production de sens, défendre la vérité des peuples, et contester le récit du monde. Cette responsabilité n’est ni secondaire ni accessoire : elle est stratégique ».
Fernández López a affirmé que Cuba peut contribuer activement à cet objectif, car sa résistance médiatique « n’est pas seulement un acte de dignité, mais aussi une école pour les BRICS dans la construction d’une stratégie de communication au service de nos peuples ».
À cet égard, elle a réitéré la volonté de Cuba d’intégrer les efforts communs pour :
Créer une infrastructure numérique souveraine.
Promouvoir des cadres juridiques et politiques publics qui démocratisent l’accès à la communication, et encouragent les médias à but non lucratif, communautaires et éducatifs.
Favoriser les réseaux de formation et de coopération entre les journalistes du Sud. Construire un récit global du Sud qui unifie les luttes dispersées, rend visibles les expériences réussies, et renforce l’estime de soi collective face au colonialisme culturel.
Promouvoir une éducation médiatique émancipatrice
Établir des échanges Sud-Sud pour la formation de journalistes et de communicants ayant une perspective critique, anticoloniale, et engagés dans la transformation sociale.
Promouvoir des réseaux continentaux et transcontinentaux de collaboration entre les médias populaires, publics et alternatifs du Sud.
Créer des référentiels partagés, d’informations, d’images et de données pour faciliter la couverture collaborative des questions clés.
Développer des agences de presse régionales avec leur propre objectif.
Faire face à la guerre médiatique et à la désinformation grâce à nos capacités. Créer des centres de surveillance et d’analyse du discours numérique capables de détecter en temps réel les opérations médiatiques, les robots, les campagnes algorithmiques et les tendances artificielles.
La directrice adjointe du département idéologique du comité central du Parti a ajouté que Cuba s’associera à tous les efforts du Forum de médias des Brics « pour que la vérité soit respectée et que cessent les mensonges, la haine, la manipulation et la violence dans les réseaux sociaux et les autres espaces de communication publique ».
« Le développement dont le Sud a besoin ne peut pas suivre les modèles imposés par le Nord », a-t-elle conclu.
Traduction de l’espagnol, Ginette Baudelet









