Créé par le sculpteur barbadien Karl Broodhagen et situé dans le rond-point de l’Émancipation, il se dresse comme un monument emblématique honorant la lutte pour la liberté et la résistance contre l’esclavage à la Barbade.
Inaugurée le 28 mars 1985, la « Statue de Bussa » représente un esclave enchaîné brisant ses liens, symbolisant la résistance en hommage au chef de la plus grande rébellion d’esclaves contre le colonialisme anglais sur l’île.
Connu sous le nom de « Rébellion de Pâques », le soulèvement impliqua environ 20 000 esclaves et, bien qu’il ait été réprimé, il marqua un tournant dans l’abolition de l’esclavage dans les Caraïbes.
Le 14 avril 1816, les mutins brûlèrent des champs de canne à sucre et des propriétés dans plus de 70 plantations. Cependant, avec des armes limitées et une stratégie de combat peu efficace, la rébellion fut écrasée en quelques jours par les forces britanniques. Bussa fut tué au combat et d’autres chefs furent exécutés.
Bien qu’il ait échoué, le soulèvement et son ampleur ont accéléré le débat à Londres sur l’abolition de l’esclavage, qui a finalement été obtenue en 1834.
La Barbade a été la première destination des esclaves africains dans les Caraïbes depuis 1627. En 1998, Bussa a été déclaré héros national et son héritage est commémoré chaque 1er août (jour de l’émancipation) et 28 avril (journée des héros nationaux).
La Barbade, devenue une république en 2021, rompant ses liens avec la monarchie britannique, continue de se réapproprier son histoire à travers des symboles comme cette statue, qui non seulement honore Bussa mais invite également à une réflexion sur le passé colonial et la résilience afro-caribéenne.
La visite de la « Statue de Bussa » est un incontournable pour ceux qui s’intéressent à l’histoire de la Barbade, au patrimoine afro-caribéen et à la traite transatlantique des esclaves.









