C’était le 31 mai 2025 à l’espace Astoria Palace de Yopougon, lors d’un atelier organisé par l’Ong Action et Humanisme « ’Impulser l’accessibilité des personnes handicapées au web’’.  Gragba Séverin, expert en inclusion et accessibilité appelait  les personnes handicapées à pouvoir s’organiser afin de mieux faire entendre leur voix à l’Etat de Côte d’Ivoire. 

S’organiser pour se faire entendre

Gragba Séverin, expert en inclusion et accessibilité et vivant avec handicap a invité ses pairs à se mobiliser afin de constituer une organisation dynamique à l’instar des associations féminines. L’objectif est de créer une union et œuvrer en vue d’emmener l’Etat à appliquer le cadre réglementaire les concernant.

Le conférencier a indiqué que les lois concernant les personnes en situation d’handicap existent. « Mais comment collaborer à la mise en œuvre de ces lois ? », s’est-il interrogé. « C’est pourquoi votre mobilisation doit continuer », a-t-il répondu pour encourager les personnes en situation d’handicap à participer à ces formations, en vue d’éclairer leurs lanternes surtout en matière de droit.

Le droit à l’information

Concernant le droit à l’information, citant la loi N° 803/7/ déc/2017, l’expert a souligné, « l’accès à internet est un droit de l’homme ».  C’est la raison pour laquelle il a plaidé pour l’application des arrêtés concernant les malvoyants, les sourds-muets, etc. Il a souhaité que les personnes vivant avec handicap soient formés afin qu’eux aussi produisent du contenu, des vidéos, etc.  

La conception des sites web dynamiques souhaitée

Si Gragba Séverin a mis l’accent sur le cadre réglementaire, Samuel Franck Traoré, le second formateur qui est informaticien spoteur s’est appesanti sur la mise en œuvre des normes des sites web. Malvoyant et président de l’Ong Vie, Handicap pour le Salut du Monde Vhsm internationale) Samuel Traoré a souhaité que « l’Etat recense les experts en la matière pour pouvoir aider à la mise en œuvre des normes de cet outil (des sites web) ».  Quant aux concepteurs de ces sites, il leur a demandé de travailler « de sorte que leurs sites soient accessibles et visibles par tous afin que les handicapés, tous autant qu’ils soient puissent avoir accès à toutes les informations sans difficulté ».

 

Les personnes vivant avec handicap déterminés à s’organiser pour se faire entendre

Le mal-voyant a privilégié la conception des sites web dynamiques par rapport aux sites web statiques. Selon lui, « les sites web statiques sont faits par des amateurs. Ils n’utilisent pas les codes Php. Ils utilisent plutôt les codes Html et ces sites ne sont pas automatisés. Cce qui fait que l’accès à l’information sur ces sites est limité surtout pour les personnes souffrant d’une déficience visuelle ». Poursuivant ses propos, il a expliqué, « sur ces sites le concepteur présente des images qui ne sont pas sous-titrées. Il n’y a pas de texte sous les images. Donc quand le non-voyant arrive là-dessus il entend ‘’image’’ mais il ne sait pas de quoi il est question. Or, dans les codages, il peut mettre les textes en lieu et place des images, de sorte que quand il appuie sur le texte, cela puisse lui parler. Pour certaines options, au lieu de dire bouton, c’est un texte qui est lu. Dans ce cas, il (le non-voyant) sait de quoi il est question ».

Selon ce formateur, l’Etat doit travailler en collaboration avec la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (Haca) de sorte à veiller au strict respect de l’accessibilité au web et traquer les personnes qui ne respectent pas les normes en termes de conception de sites web.

Cet atelier a été organisé par l’Ong Action et Humanisme qui œuvre pour la justice sociale et l’autonomisation des personnes handicapées. Son premier responsable est Ahouty Kouakou qui en est son directeur exécutif.

Aka Ahoussi