1. Lorsque les citoyens ont demandé des investissements dans la santé, l’éducation et l’emploi, la réponse a toujours été la même : il n’y a pas d’argent et nous devons nous serrer la ceinture. D’où viennent ces fonds pour le réarmement ?
2. Si la Russie veut envahir l’Europe, pourquoi ne le fait-elle pas maintenant au lieu d’attendre que nous nous réarmions ?
3. Si nous nous battons pour défendre nos démocraties, pourquoi les détruisons-nous en ignorant la majorité des Européens qui rejettent le réarmement et exigent une solution négociée au conflit ?
4. Si nous nous opposons aux régimes autocratiques qui censurent les médias occidentaux et les voix de l’opposition, pourquoi les opinions dissidentes sont-elles ignorées et les médias russes occultés ?
5. Si nous affirmons nous opposer aux régimes autocratiques, pourquoi les décisions en Europe sont-elles prises par quelques bureaucrates, dirigés par la France et le Royaume-Uni (qui ne fait même pas partie de l’Union européenne UE), alors que les 26 autres pays n’ont guère voix au chapitre ?
6. Si nous affirmons que nous devons nous défendre contre des peuples agressifs, que devraient faire les pays africains pour se protéger d’une Europe agressive qui, avec son colonialisme, les a soumis et a continué à les exploiter pendant des siècles ?
7. Si nous sommes contre le protectionnisme étatsunien, pourquoi adoptons-nous des politiques protectionnistes à l’égard des produits d’autres pays ?
8. Pourquoi ne sanctionnons-nous pas Israël pour ses crimes contre l’humanité, reconnus par les mêmes institutions internationales que nous respectons, lorsqu’elles condamnent la Russie ?
9. Si nous luttons pour la liberté et la démocratie du peuple ukrainien, pourquoi ne pas lui permettre de décider de son propre destin, au lieu de soutenir un président dont le mandat a expiré depuis longtemps ?
10. Si le capitalisme engendre la pauvreté, l’injustice, la douleur et la guerre, pourquoi ne pas l’abandonner et évoluer vers de nouvelles formes d’économie sociale, basées sur la réciprocité et le progrès de tous ?
11. Pourquoi l’Occident, pour sortir des crises, doit-il toujours trouver un ennemi à combattre ? Pourquoi ne parvenons-nous pas à établir de véritables relations d’amitié et de coopération avec les autres peuples ? Pourquoi chacun de nous, dans sa vie, doit-il toujours trouver un ennemi à blâmer pour son propre échec ?
12. Pourquoi ne nous libérons-nous pas de la prison mentale dans laquelle nous sommes enfermés ?
13. Pourquoi ne dépassons-nous pas l’individualisme et n’apprenons-nous pas à converger, à construire – à partir de nous, de notre quartier, de notre association – un grand mouvement pacifiste, humaniste et non-violent ?