Pour rappel, un an après la collision entre deux trains qui circulaient entre Athènes et Thessalonique, dont le bilan s’élevait à 57 morts, les proches des victimes sont toujours sans réponse. Les familles des victimes dénoncent les zones d’ombre et la lenteur des enquêtes, et réclament justice face aux autorités européennes

« Nous nous adressons à vous en tant que Grecs et en tant qu’Européens. Non pas comme des mendiants, mais comme des citoyens dont les droits sont évidents. Nous nous adressons avec confiance à des personnes qui se sentent concernées et qui peuvent changer les choses. » -Maria Karystianou

Avec 1,3 million de signatures et un magnifique discours au Parlement européen, Maria Karystianou a demandé ce lundi 18 mars 24 que les responsabilités  politiques et pénales, soient reconnues pour le crime de Tempi. Cet appel a été couronné de succès, puisque la commission des pétitions du Parlement européen a accepté la pétition de l’Association des parents des victimes de Tempi.

Le gouvernement Mitsotakis, de son côté,  a fait un excellent travail pour couvrir ce crime, nettoyant la scène du crime en 5 jours,  poursuivant ses plans en faisant démissionner Karamanlis (c’était la moindre des choses à faire ! partout ailleurs, le gouvernement aurait démissionné immédiatement) et en faisant faire au Premier ministre et aux membres du gouvernement d’innombrables déclarations sur la sécurité des chemins de fer.

A l’extérieur du Parlement européen, plusieurs grecs vivant en Belgique s’étaient  rassemblés pour soutenir les efforts de l’Association des parents des victimes de Tempi en faveur de la justice. Après l’assemblée du Parlement européen, Maria Karystianou est sortie accompagnée de Konstantinos Arvanitis (député européen de SYRIZA), qui a tenu à informer les personnes à l’extérieur du Parlement .

La police présente devant le Parlement européen a dispersé le rassemblement pacifique en demandant aux personnes et aux orateurs de partir.

Ce qui a été vraiment inacceptable, c’est le contrôle des documents d’identité de Maria Karystianou et des autres députés européens.

Hier, un pas très important a été franchi pour la défense des victimes du crime de Tempi, le Parlement européen ayant renvoyé l’affaire devant la commission des libertés et de la justice, mais aussi devant la commission des transports. La très juste demande d’imposer des sanctions à la Grèce a également été approuvée. Le vrai problème n’est pas de savoir « qui est responsable » et « pourquoi cela s’est produit » ; nous le savons depuis un certain temps déjà. Le vrai problème est que ce sont les responsables de ce crime qui nous gouvernent et que, même pour obtenir justice pour un crime aussi inacceptable et évident, nous devions nous adresser aux institutions de l’Union Européenne.

C’est pourquoi nous avons dit, nous disons et nous continuerons à dire :

LEURS PROFITS OU NOS VIES !

CE CRIME NE SERA PAS COUVERT, NOUS SERONS LA VOIX DE TOUS LES MORTS !

Dimitrios Karyamis 21.03.2024