Ameziane Kezzar est un écrivain-poète et philosophe kabyle. Il est né en 1962 à Maraghna (Kabylie) et vit à Paris (France) depuis plusieurs décennies. Il est connu dans le monde de la culture où il a écrit pour plusieurs artistes tels que Idir, Cheikh Sidi Bémol, Zimu, Belaid Branis. Il a traduit plusieurs ouvrages poétiques mais aussi littéraires du français vers le kabyle, comme Raymond Queneau, Boris Vian, Jaques Prévert et bien d’autres écrivains et poètes français qui constituent pour lui « une source » dans l’adaptation, également auteur de plusieurs ouvrages tels que « La Fuite en avant », et il a également publié « Aɣyul n Ǧengis », ouvrage qu’il a adapté du français au kabyle et à d’autres ouvrages. Il a également produit un double album intitulé : Tiwizi, chansons païennes de Kabylie : Dieux, hommes et lumières !

Son travail a réuni une équipe d’interprètes et de musiciens pour chanter vingt-huit compositions tirées des âges païens de l’ancienne Numidie : un véritable travail de recherche généalogique sur la musique kabyle et la poésie sacrée auquel ont participé de grands noms parmi les plus belles voix kabyles, tels que Idir, Ali Ideflawen, Djamel Kanoun, Lycia Nabet.

L’écrivain-poète Ameziane Kezzar débarque au Canada où sa tournée a débuté par trois conférences-débats, puis aux États-Unis d’Amérique avec deux autres conférences-débats:

– Québec-ville avec FKQ : 28 avril à 19 h sous le thème : Kabylie, perspective méditerranéenne.

– Montréal avec CAM : 29 avril à 15 h sous le thème : La Kabylie dans l’espace-temps arabo-islamique.

– Ottawa-Gatineau avec ACAOH : 30 avril à 14 h sous le thème : Idir, l’universel sous le bout des doigts.

– New York à LaGuardia University : 5 mai à 15h sous le thème : « Destruction, dénaturation et récupération par l’islam de certains éléments de l’ancienne culture païenne : rites, fêtes, poésie, chants et contes ».

– Maryland avec l’ACAA : 6 mai à 16h sous le thème : La traduction et l’adaptation dans la littérature kabyle contemporaine.

La tournée nord-américaine est comme le récit d’un voyage où l’auteur nous fait voir et sentir les nuances et les aspérités d’une culture kabyle empreinte d’un imaginaire méditerranéen. Là où il écrit « En dehors du village, rien ne nous intéresse, hormis que la terre tourne sur une corne de bœuf, que la mer est dépourvue de fond, que la nuit les morts reviennent sous forme de phalènes, que le serpent a sept dards, que l’univers est fait de sept cieux, que celui qui boit un mélange d’eau et de miel mourra, que la chouette est la messagère de la mort, que l’ogresse dévore les méchants enfants. »