Lundi 25 avril s’est tenue à Bogota la Conférence internationale sur le processus politique au Venezuela, convoquée par le président Gustavo Petro en tant que médiateur, afin de parvenir à la reprise des négociations entre le gouvernement vénézuélien et l’opposition, opposition basée au Mexique.

Lors de l’ouverture de la conférence à laquelle ont participé des délégations de 20 pays d’Amérique latine et de l’Union européenne, avec le soutien des États-Unis, le président Gustavo Petro a fait allusion au fait que « dans le cas vénézuélien, nous devons suivre deux voies en même temps : établir le calendrier des élections et leurs garanties, afin que le peuple vénézuélien puisse décider librement et souverainement de ce qu’il veut, sans pression ; et aussi l’autre voie, celle de la levée des sanctions ».

De plus, Petro a ajouté que « j’aimerais que tout commence par la réintégration du Venezuela dans le système interaméricain des droits de l’homme, parce qu’en fin de compte, c’est nous, les Latino-Américains, qui devons décider si nous allons vers la démocratie ou vers la guerre et la confrontation ». Justement, lors de sa récente visite aux États-Unis, le président colombien, dans son discours à l’OEA, a insisté sur la nécessité de renforcer le système interaméricain, en soulignant qu’il avait demandé au gouvernement vénézuélien de le réintégrer, compte tenu du fait qu’il l’avait abandonné en 2012.

Par conséquent, en vue de la reprise du dialogue, des positions communes ont été identifiées sur les questions suivantes :

  • La nécessité d’établir un calendrier électoral qui permette la tenue d’élections libres et transparentes avec toutes les garanties pour tous les acteurs vénézuéliens. À cet égard, l’importance de prendre en compte les recommandations de la mission d’observation électorale de l’Union européenne de 2021 a été mentionnée.
  • Que les étapes arrêtées et satisfaisant les parties aillent de pair avec la levée des différentes sanctions.
  • Que la poursuite du processus de négociation facilité par la Norvège, qui a été mené au Mexique, s’accompagne de l’accélération de la mise en œuvre du fonds pour l’investissement social au Venezuela.
  • Les représentants d’un groupe de pays ayant participé à la conférence informeront le président Nicolás Maduro, les partis et secteurs de l’opposition et la société civile des résultats de la conférence pour évaluation et commentaires.
  • Les mêmes délégations qui ont répondu à l’invitation du président Gustavo Petro seront bientôt convoquées à une deuxième session, afin de poursuivre les progrès accomplis aujourd’hui.

Il a également été noté que les personnes présentes ont considéré l’intervention du président Gustavo Petro dans la matinée comme un point de référence à prendre en compte dans la mise en œuvre de ce qui a été accepté.

Enfin, le président Petro a assuré que les recommandations qui seront formulées lors de la conférence internationale « seront, je l’espère, bien accueillies par l’opposition vénézuélienne comme par son gouvernement, mais surtout par la population, le peuple vénézuélien, le peuple qui veut vivre en paix, dans la démocratie, dans la liberté, avec de nombreux jours de bonheur et, je l’espère, sans aucun jour de guerre ».