Reconversion réussie pour Guillaume Bodin, devenu réalisateur de documentaires sur la vigne et son univers : il ne le cache nullement, il voulait devenir lui-même vigneron en biodynamie, mais c’est finalement en autodidacte, caméra à la main, qu’il a atteint son but.

« Lorsque j’ai imaginé tourner un documentaire, je n’avais tenu qu’une petite caméra amateur, mais j’avais l’énorme envie de porter le témoignage de ces domaines engagés en viticulture biologique et biodynamique. Au départ, je ne pensais pas qu’un film réalisé seul dans mon coin puisse sortir au cinéma, mais de fil en aiguille, je me suis retrouvé à faire le tour de presque 200 salles de cinéma en France, il y a eu plus de 100 projections au Japon, des projections aux États-Unis, en Chine, en Inde…

Et finalement, le documentaire s’est retrouvé dans la quasi-totalité des écoles de viticulture en France, comme outil de soutien et d’explication aux élèves et étudiants. C’était mon but !

Après ma sortie des lycées agricoles, j’étais un peu déçu du peu d’attrait et du cruel manque de compétence sur les sujets de la viticulture biologique sans parler de la biodynamie, on y consacrait une semaine tous les 2 ans. Les choses ont bien changé en 20 ans, car des lycées comme ceux de Montmorot dans le Jura ou Rouffach en Alsace forment les élèves sur un cursus dédié à ces pratiques.

La Clef des Terroirs reste un film grand public qu’il est possible de voir et revoir, apparemment on y comprend des choses à chaque visionnage en fonction de sa propre évolution dans ce milieu passionnant. »

Ce documentaire prend son temps, confère une touche poétique à ce métier astreignant, tellement dépendant des intempéries, comme toute culture l’est. Le sol est pour cela le facteur le plus important : un sol en bonne santé contribue à des plants sains ou aide à rattraper les méfaits des aléas météorologiques, et ce qui est valable pour la vigne l’est également pour tout le domaine de l’agriculture.

Voir le film en entier :

https://www.dahu.bio/films/la-clef-des-terroirs/presentation

Prix mérité

La suite de son parcours est impressionnante puisqu’aujourd’hui, il peut se vanter d’avoir décroché le Prix du Jury 2022 au Most Festival de Catalogne pour son 3e documentaire : Vigneronnes. C’est là non seulement une belle récompense pour Guillaume Bodin, mais aussi pour ces femmes qui travaillent la vigne à l’ombre d’un univers traditionnellement patriarcal. Mais elles sont bien là et commencent à émerger de l’anonymat, grâce à leur savoir-faire, leur autre façon d’envisager leur passion et les valeurs qu’elles conjuguent avec leur travail.

Voir la bande-annonce :

https://www.dahu.bio/films/vigneronnes/presentation

Site du réalisateur :

https://www.dahu.bio/