C’est pendant le premier confinement qu’elles ont réellement pris conscience de leurs conditions de travail, de l’abandon total de leurs employeurs et des pouvoirs publics à leur apporter la protection nécessaire ainsi qu’aux bénéficiaires dont elles ont la charge (personnes âgées, personnes handicapées etc.) ; des conditions désastreuses pour ces personnes essentielles dans le soin à la personne, tout comme les personnels soignants, eux aussi délaissés et si peu reconnus. Nous nous souvenons tous et toutes de cette période où masques, surblouses hospitalières, oxygène et unité d’urgence faisaient défaut dans ce pays la 6ème puissance mondiale. Elles ont continué malgré tout à soigner, accompagner et soulager au risque de mettre leur propre santé en danger.

Face à cette solitude elles ont créé un collectif pour lutter et améliorer leurs conditions de travail. De nombreuses manifestations ont eu lieu en France, elles ont reçu le soutien de quelques députés, adjoints de mairie et d’une sénatrice. Des médias se sont engagés auprès d’elles, les intermittents du spectacle en grève aussi les ont invitées lors des agoras, le député François Ruffin leur consacre un documentaire, « Debout les femmes ».

Seule leur ministre de référence Brigitte Bourguignon ministre déléguée en charge de l ‘Autonomie auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, Mr Veran, qui en toute logique devrait non seulement les recevoir pour les écouter et dialoguer mais aussi pour les féliciter, les ignore. Cette attitude d’indifférence, et d’irrespect mérite d’être dénoncée par voie de presse et connue du grand public.

Face au mutisme de la ministre qui refuse de les rencontrer, elles ont décidé de faire une grève illimitée, symbolique certes mais illimitée jusqu’à l’obtention d’un rendez- vous.

Et si cette situation d’indifférence persiste, elles envisagent une grève dure.