Sarah McBride, 30 ans, a été élue au parlement de l’Etat du Delaware avec une majorité de 73% des votes. La première sénatrice transgenre défend une politique sanitaire et sociale juste, le congé maladie rémunéré et les droits des personnes queers. 

Après sa victoire aux élections, McBride a publié un message de remerciement sur Twitter, à l’attention de toutes les personnes qui ont voté pour elle.

« J’espère que cela montre aux enfants trans que notre démocratie est faite pour eux aussi »

Tout comme le candidat démocrate Biden, McBride a perdu son compagnon. En 2014, Andrew Cray, âgé de 28 ans, décède quelques jours après son mariage avec Sarah McBride, 24 ans. Cray se battait également pour un système de santé juste et sécurisé pour les trans. Barack Obama lui a d’aillleurs remis le titre de « Champion du Changement ».

Une pionnière de bien des manières

Sarah McBride a été la première stagiaire trans sous l’administration Obama. Selon le Washington Post, son histoire personnelle a influencé les politiques au plus haut niveau et à eu des conséquences positives sur la position des Démocrates sur les droits des trans.

En 2016, Sarah McBride fut la première personne trans à s’exprimer lors d’une convention nationale d’un parti aux Etats-Unis. Elle est également porte-parole de l’Association LGBTQ « Human Rights Campaign ». Elle est aujourd’hui la première sénatrice transgenre.

Bien a écrit le prologue des mémoires de Sarah McBride

Le Delaware est également le fief de Joe Biden. Elle vit à Wilmington, ville de 70 000 habitants. Biden et sa famille ont naturellement soutenu McBride dans son cheminement politique.

En 2018, Sarah McBride a publié ses mémoires « Demain sera différent ». Joe Biden en écrit le prologue et insiste sur l’importance du combat pour l’égalité des personnes trans.

«Il s’agit de libérer l’âme de l’Amérique des contraintes de la bigoterie, de la haine et de la peur, et d’ouvrir le cœur et l’esprit des gens à ce qui nous lie tous. C’est ce qui rend le livre de Sarah si fort», écrit Biden dans son prologue.

Les mensonges de Trump au sujet des coûts du personnel trans dans l’armée nord-américaine 

En 2018, le Président américain Donald Trump a interdit aux personnes trans d’entrer dans l’armée. Il argumente sur Twitter, mettant en avant des coûts de traitement médicaux élevés. Cependant, cela coûte à l’armée américaine 8 millions de dollars par an, alors que le budget annuel de la santé de l’armée est de 50 milliards de dollars. Selon la BBC, l’armée aurait dépensé en 2017 2,2 millions de dollars pour des opérations de chirurgie de réattribution sexuelle, mais 41,6 millions de dollars pour des prescriptions de Viagra.

Vers plus de victoires pour les candidats transgenres

Au delà de cette première sénatrice transgenre, d’autres personnes trans sont entrées dans l’histoire avec l’élection américaine. Taylor Small, âgée de 26 ans et originaire du Vermont, est entrée à la Chambre des représentants, et Stéphanie Byers, 57 ans originaire du Kansas, est la première femme trans amérindienne élue à la Chambre des représentants.

Dans l’Oklahoma, à 28 ans, Mauree Turner devient la première candidate musulmane et non-binaire à gagner un siège dans la législature de l’Etat.

Enfin, Mondaire Jones et Ritchie Torres ont gagné leurs sièges à New York : ils sont les premiers noirs ouvertement membres de la communauté LGBTQ élus au Congrès.

Article en allemand ici. La traduction en anglais fut d’abord publiée ici.

 

Traduction de l’anglais, Frédérique Drouet