Le prix du pétrole américain a plongé à son plus bas en 22 ans, à seulement 11 dollars américains ce lundi 20 avril, après avoir chuté de près de 40 % dans un marché saturé de pétrole brut et frappé par l’évaporation de la demande face à la pandémie du coronavirus.

Tout juste avant 12 h GMT, le baril de West Texas Intermediate (WTI), référence du brut américain, pour livraison en mai a chuté jusqu’à 11,04 dollars américains – le niveau le plus bas depuis 1998.

Toutefois, ce lundi 20 le commerce a également été influencé par des facteurs techniques, les investisseurs ont fermé leurs niveaux de transactions avant l’expiration du contrat de mai. Le contrat de juin a baissé de 11,9 % à 22,06 dollars américains.

« Le véritable problème du déséquilibre mondial entre l’offre et la demande a commencé à se manifester concrètement en termes de prix », a déclaré Bjornar Tonhaugen, analyste chez Rystad Energy.

« Alors que la production se poursuit relativement normalement, les stocks se remplissent de jour en jour. Le monde utilise de moins en moins de pétrole et les producteurs ressentent maintenant comment cela se traduit dans les prix ».

Le contrat de référence européen, le baril de Brent de Londres pour la mer du Nord pour livraison en juin, a baissé de 6,1 % à 26,38 dollars américains le baril.

Les signes indiquant que le coronavirus pourrait avoir atteint un sommet en Europe et aux États-Unis n’ont pas réussi à relancer les marchés financiers asiatiques et européens en général.

Les commerçants s’inquiètent plutôt de plus en plus de voir les installations de stockage de pétrole atteindre leurs limites, alors que les stocks continuent de s’accumuler en raison de l’effondrement de la demande provoqué par la pandémie du COVID-19.

Les analystes ont déclaré que l’accord conclu ce mois-ci entre l’OPEP et ses pairs pour réduire la production de 10 millions de barils par jour n’avait que peu d’impact en raison du confinement et des restrictions de voyage qui retiennent des milliards de personnes chez elles.

 

Traduction de l’anglais, Maryam Domun Sooltangos

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