Le monde entier est en guerre contre un ennemi presque inconnu, un ennemi dont la sophistication pose un défi à notre technologie du XXIe siècle. Et il semble que le coronavirus soit actuellement en train de gagner.

Les conséquences de la pandémie seront désastreuses pour des millions de personnes dans le monde entier, mais contrairement à la Seconde Guerre mondiale, il n’y aura pas de bombardements, pas d’armes nucléaires, pas de chars, pas de frappes aériennes, pas de destruction de navires ou de sous-marins. C’est une guerre sans aucune armée.

Chaque jour, un pays après l’autre se met en mode verrouillage et déclare l’état d’urgence. L’économie mondiale s’effondre, les écoles ferment, les événements sont annulés. Le transport aérien est presque inexistant, les gens perdent leurs revenus quotidiens, les magasins ferment… et pour qui sait combien de temps.

Pourquoi sommes-nous dans cette situation ? Pourquoi sommes-nous presque paralysés et avons-nous du mal à trouver une réponse à cette pandémie ? Pourquoi n’avons-nous pas vu venir cet ennemi ?

Nous avons cru et investi dans un ensemble d’ennemis très différents. Nous croyons aux guerres contre d’autres pays. Nous croyons en la violence comme moyen de résoudre les conflits. Nous croyons aux armes nucléaires immorales (« Obama soutient la plus grande accumulation d’armes nucléaires depuis la guerre froide » Forbes 12/15/2015). En janvier 2019, le National Intelligence a publié une longue liste de menaces pour la sécurité nationale et il n’y avait rien sur les virus pandémiques (« These Are the Top 26 National Security Threats Facing America » 12/03/2019 nationalinterest.org). Les États-Unis continuent à investir massivement dans l’armée (« Le budget 2021 de Trump accorde 55% à l’armée » Priorités nationales, 2/10/2020).

Notre intelligence mondiale est inadaptée au XXIe siècle. Il est difficile de l’imaginer, mais il n’y a eu AUCUNE réunion d’urgence du G20 ou du Conseil de sécurité des Nations unies, juste avant ou après que l’OMS ait déclaré le coronavirus comme étant une pandémie (« L’OMS déclare que l’épidémie de coronavirus est une pandémie » Stat News 03/01/2020). L’OMS est à peine en mesure de suivre le déroulement quotidien de la pandémie. Il n’y a aucune motivation politique à travailler de manière collégiale, par exemple en réunissant les meilleurs scientifiques de chaque pays pour élaborer un plan visant à arrêter et à éradiquer le virus. De nombreuses décisions urgentes doivent être prises et voici les plus importantes :

  • Les pays doivent affecter 50 % de leur budget militaire à un fonds de secours d’urgence pour les personnes ayant perdu leurs revenus, à un prêt gratuit et à une couverture médicale.
  • Le personnel militaire doit être transféré aux efforts d’aide humanitaire et sanitaire pour protéger la population en général.
  • Nous devons voir la mise en œuvre immédiate d’un revenu de base universel pour tous couvrant les besoins fondamentaux de chaque individu.
  • Rendre les soins de santé gratuits et accessibles à tous.
  • Suspendre les procédures d’expulsion résidentielle.
  • Étendre le programme d’assistance nutritionnelle supplémentaire pour garantir que chacun ait accès à une alimentation décente.

La concrétisation de ces propositions signifiera que nous changeons le système de croyances qui a créé cette pandémie en premier lieu. Que nous allons dans une nouvelle direction et que nous sommes prêts à faire un effort pour ouvrir l’avenir à tout le monde.

Comme l’a résumé Silo dans son discours lors de la première célébration annuelle du message de Silo à Punta de Vacas, en Argentine, le 4 mai 2004 :

« Nous sommes à la fin d’une obscure période de l’Histoire et plus rien ne sera comme avant. Peu à peu, commencera à poindre l’aube d’un jour nouveau, les cultures commenceront à se comprendre, les peuples éprouveront une soif croissante de progrès pour tous, comprenant que le progrès limité à quelques-uns finit par n’être le progrès pour personne. Oui, il y aura la paix et on comprendra, par nécessité, qu’une nation humaine universelle commence à se dessiner. »