Au premier jour de l’audience (25/02) sur la demande d’extradition états-unienne concernant Julian Assange à Londres, le Forum InformatikerInnen für Frieden und gesellschaftliche Verantwortung (Forum des informaticiens pour la paix et la responsabilité sociale, FIfF) souhaite également prendre position sur l’affaire Julian Assange.

Nous appelons le gouvernement allemand, le gouvernement britannique, le gouvernement états-unien, les gouvernements de tous les États membres de l’UE, le Parlement européen et la Commission européenne à fonder leurs actions strictement sur l’État de droit, les droits humains et la liberté de la presse, et aussi à travailler ensemble pour veiller à ce qu’ils soient respectés. Plus précisément, nous exigeons que :

  1. Julian Assange doit immédiatement recevoir les soins psychologiques et médicaux nécessaires.
  2. Les États-Unis doivent immédiatement abandonner les accusations d’espionnage portées contre Julian Assange et, par conséquent, la Grande-Bretagne doit le libérer immédiatement.
  3. La Grande-Bretagne ne doit en aucun cas extrader Julian Assange vers les États-Unis en raison de la menace de procès inéquitables et de torture.
  4. Les pratiques des autorités suédoises et britanniques qui ont conduit à cette situation insoutenable doivent être pleinement et publiquement clarifiées.

Diverses organisations et particuliers soutiennent également ces demandes. Vous pouvez signer ces demandes sur le lien suivant : https://assange.fiff.de

Justification

Le cas de Julian Assange pose une question fatidique aux sociétés occidentales : invoquons-nous nos valeurs fondamentales telles que l’État de droit, les droits humains et la liberté de la presse uniquement lorsque nous critiquons les autres États, ou les prenons-nous vraiment au sérieux et les pratiquons-nous ?

Nous devons alors non seulement les faire respecter dans les enseignements politiques des autres, mais aussi les appliquer dans des situations difficiles et inconfortables. Ils s’appliqueraient alors non seulement à ceux qui soutiennent les gouvernements ou se prononcent en faveur du statu quo, mais surtout à ceux qui critiquent à voix haute, mettent le doigt sur les points sensibles et s’attaquent aux puissants. C’est à ces mêmes personnes que l’État de droit, les droits humains et la liberté de la presse doivent s’appliquer, et c’est à ces mêmes personnes qu’ils sont destinés, car ce sont précisément ces personnes qui ont besoin de protection.

« Si nous, en tant que société, refusons les droits et libertés aux journalistes qui ont besoin de protection comme Julian Assange dans de tels cas, nos valeurs ne valent en fait rien, car elles ne s’appliqueraient pas précisément au moment où cela compte vraiment. »

Références

  • Pétition du FIfF et contexte : « Droits de l’homme pour Julian Assange – pour l’État de droit et la liberté de la presse », depuis février 2020, https://assange.fiff.de
  • Appel : « Julian Assange libéré de prison », qui a été signé par plus de 100 célébrités de la politique, de la science, de la culture et des médias, https://assange-helfen.de, depuis février 2020

 

Traduction, Maryam Domun Sooltangos

L’article original est accessible ici