Nous reproduisons ici les paroles du président du Collège des enseignants du Chili et membre de l’Unité sociale – qui appelle à la grève nationale ce mercredi 23 et jeudi 24 octobre, plus d’informations sur : http://www.colegiodeprofesores.cl/2019/10/22/se-convoca-a-huelga-general-en-todo-chile-el-23-y-24-de-octubre/ – à sa conférence de presse ce matin à Santiago :

« Les enseignants font partie de ce peuple du Chili, nous faisons partie des gens simples, nous faisons partie de ceux qui sont méprisés par cette élite qui nous gouverne, cette élite arrogante, cette élite qui nous abuse systématiquement depuis des années et qui essaie aujourd’hui – et je veux le dénoncer ici – de faire sortir l’employé qui travaille dans la ‘cuisine’ ».

Aujourd’hui, le Président de la République a convoqué quatre partis prétendument d’opposition pour « rechercher un arrangement ». Nous dénonçons cette situation. Il s’agit d’une négociation comme on l’a fait tant de fois auparavant et dont les gens sont fatigués.

Que les partis politiques sachent, que les partis politiques sachent qu’une grande partie de la fatigue est aussi avec eux, c’est aussi avec ces négociations dans le dos de la population. Nous, en tant que professeurs, et je suis sûr que personne ici n’accepte une négociation dans le dos de ces citoyens qui se mobilisent.

Ils n’ont pas mobilisé ces gens qui sont dans la rue aujourd’hui, ils ne l’ont pas fait. Ils en sont la cause, ils ont participé à cette crise, ils ne peuvent donc pas se prêter à une nouvelle opération. Ils vont être répudiés non seulement par les organisations sociales s’ils se prêtent à cette manœuvre, mais ils vont surtout être répudiés par les citoyens.

C’est pourquoi nous leur demandons de ne pas se prêter à une « sortie » ou à une « solution » dans le dos des gens, c’est-à-dire sans mouvements sociaux, c’est-à-dire sans le monde social.

C’est pour cette raison aussi que, demain, les enseignants, avec l’ensemble du monde social et avec tous les citoyens, nous marcherons dans les rues et jeudi, nous participerons activement à la grève générale qui est appelée aujourd’hui.