« Julian Assange a été arrêté à l’ambassade d’Équateur à Londres, où le fondateur de WikiLeaks s’est vu accorder un refuge en 2012 alors qu’il était en liberté sous caution au Royaume-Uni pour agression sexuelle en Suède. »

« A l’époque, Assange prétendait que s’il était extradé vers la Suède, il pourrait être arrêté par les États-Unis et faire face à des accusations liées à la publication par WikiLeaks de centaines de milliers de câbles diplomatiques étasuniens. » The Guardian

Malgré l’abandon par la Suède des charges retenues contre lui, le Royaume-Uni a obstinément maintenu le mandat d’arrêt pour ne pas s’être présenté au tribunal. En effet Assange soupçonnait qu’il serait extradé vers les États-Unis pour faire face à des accusations qui le mettraient en prison pour une longue période, voire pire.

Sous le gouvernement de Rafael Correa, l’Équateur s’est acquitté de son devoir de maintenir l’asile d’Assange, mais après l’élection de Moreno, son successeur et ancien vice-président, le climat politique a changé et l’Équateur a cherché à resserrer ses liens avec les États-Unis. Le président a commencé à exprimer l’opinion qu’Assange avait enfreint les règles d’asile et restreint son accès à l’Internet et aux visiteurs. Il semble aussi que Wikileaks l’ait mentionné dans le Panama Papers et qu’il ait accusé le site de publier des photos privées.

Par une erreur dans les documents judiciaires américains, on sait que les accusations criminelles contre Assange pourraient avoir été préparées en secret.

Mise à jour 13 hs heure du Royaume-Uni : Julian Assange a comparu devant les tribunaux et la procédure d’extradition vers les États-Unis a été confirmée.

Tweet de Rafael Correa :
Le plus grand traître de l’histoire équatorienne et latino-américaine, Lenin Moreno, a permis à la police britannique d’entrer dans notre ambassade à Londres pour arrêter Assange.
Moreno est un homme corrompu, mais ce qu’il a fait est un crime que l’humanité n’oubliera jamais.