Le Conseil judiciaire de Pastaza, l’une des provinces amazoniennes de l’Équateur, a statué en faveur du peuple Waorani en reconnaissant que son droit à une consultation préalable et éclairée et à l’autodétermination a été violé. La juge, Pilar Araújo, a ainsi procédé à l’action de protection demandée par les communautés. Cette décision empêchera, au moins temporairement, le développement des activités pétrolières dans le territoire ancestral occupé par cette nationalité autochtone de l’Équateur.

Ce procès a été intenté en 2012 par l’une des 16 communautés Wao. L’action a été intentée contre l’État équatorien, en particulier contre les Ministères de l’énergie et des ressources renouvelables et de l’environnement, pour violation des droits ancestraux.

Il y a 180.000 hectares en litige et Memo Yahuiga Ahua Api a affirmé devant la Cour provinciale de Pastaza :  » Nous, Pikenanis (sages Waorani), ne vendrons jamais notre territoire aux compagnies pétrolières. Nous voulons bien vivre sur notre territoire « .

La consultation préalable, libre et informée est un droit légitime et reconnu aux peuples et nationalités de l’Équateur, et exige qu’ils soient consultés chaque fois qu’il s’agit d’explorer, exploiter ou commercialiser des ressources naturelles non renouvelables qui se trouvent dans des territoires autochtones, afros ou montubios.

Commentaire : Il y a deux jours, le vice-ministre de l’Economie, Santiago Caviedes, a déclaré que pour les accords avec le FMI, le gouvernement de Moreno a pris en compte les revenus miniers dans certaines zones du pays, parmi lesquelles Loma Larga, au sud du pays, dans le canton de Girón, où il a obtenu, lors de la consultation populaire du 24 mars dernier, le non à l’activité minière. Aujourd’hui, alors que nous célébrons le triomphe du peuple Waorani, nous regardons les photos de la poignée de main entre le commandant des forces armées de l’Équateur et le commandant du Commandement Sud des États-Unis.