Lors de la marche mondiale pour le climat, le 8 décembre, Pauline, 13 ans, a pris la parole.
« Le réchauffement climatique ce n’est pas quelque chose qui se passera dans 15 ans, ou à l’autre bout du monde. Non, c’est bien un bouleversement qui se déroule ici et maintenant.
J’ai entendu Greta Thunberg (1), une autre adolescente à l’autre bout du continent et comme elle je m’interroge sur les questions qu’elle se pose :
Pourquoi devrais-je étudier pour un avenir qui pourrait bientôt ne plus exister alors que personne ne fait rien pour sauver cet avenir ?
Et quel est l’intérêt d’apprendre des faits quand les faits les plus importants ne signifient clairement rien pour notre société ?
Je sais que des centaines d’espèces s’éteignent chaque jour.
Je le vois ici sur cette place avec ces arbres coupés qui étaient pleins de vie (2), tout comme moi. Cela me rend triste mais aussi combative devant tant de décisions prises à l’encontre de ma génération.
La Terre se vide de toutes ces merveilles parce que mon espèce ne veut pas voir la réalité en face.
Je n’ai pas envie de passer ma vie à m’épuiser pour ouvrir les yeux de ceux qui ne veulent pas voir la réalité telle qu’elle est.
Regardez par vous-même ce qui se passe : nous détournons notre regard de la part sombre du monde dans lequel nous vivons.
Alors enlevons nos œillères !
C’est la première étape pour éclaircir notre vision.
J’ai envie de construire l’âge d’or de notre planète, et d’apporter un nouveau souffle à l’humanité.
Respirer sans intoxiquer les poumons ne devrait pas être un luxe. Du fond du cœur j’y crois.
Oui, il reste encore de l’espoir.
Je vous en supplie arrêtons de faire semblant de vivre alors que nous survivons.
Non, au contraire vivons ! Il est encore temps de vivre la vie, il est encore temps de sortir du déni, il est encore temps d’apprendre à s’aimer ! »
Pauline, 13 ans
(1) Greta Thunberg speech to UN secretary general António Guterres
(2) « Aux arbres citoyens ! » 18 marronniers sains abattus le 22/11/18 à Bordeaux, place Gambetta
