Pressenza Francophone a organisé ce 1er Mars 2018 un atelier de ‘Design Thinking’ dans les locaux de La Ruche à Paris sur le thème « Lanceurs d’alerte et Démocratie ».

Pour cette occasion, Pressenza a invité le D.Collective, une organisation allemande qui propose aux citoyens des outils centrés sur l’humain pour les aider à changer le monde qui les entoure. Un format appelé « Redesign Democracy », qui s’inspire du design thinking a été proposé aux participants pour les aider à répondre au défi suivant :  Comment utiliser l’état d’esprit des lanceurs d’alerte pour construire une société plus démocratique, ouverte et transparente ?

Katharina V. Sohlen, co-facilitatrice de l’atelier, revient sur cette expérience : « Depuis que nous avons commencé avec Redesign Democracy il y a un an, nous avons organisé plusieurs ateliers chaque mois. Mais cet atelier a été spécial pour moi pour deux raisons : d’une part, parce que j’exerçais le rôle de facilitatrice sans parler la langue des participants, et d’autre part, parce que c’était notre premier atelier en dehors de l’Allemagne. J’ai vraiment aimé la diversité des participants et les solutions créatives qu’ils ont trouvées, malgré le défi difficile que nous avons relevé en un temps limité. J’espère faire plus de formats de Redesign Democracy en dehors de l’Allemagne à l’avenir. »

Un format collaboratif qui favorise l’esprit critique, le travail collaboratif et la génération d’idées

Au début de l’atelier, les facilitateurs proposent des supports théoriques aux participants pour les aider à mieux comprendre la problématique des lanceurs d’alerte. Qui sont-ils ? Quel est leur état d’esprit ? Quel est leur but ? Quels sont les dangers ou les abus qu’ils tentent d’éviter ? Quels sont les risques liés à leur engagement ?

S’engage ensuite une discussion en équipes pour tenter de définir des défis plus concrets et faciles à aborder. Voici quelques-uns des défis imaginés par les participants :

  • Comment pourrions-nous accéder à des « vraies » informations dans un monde où les médias ne sont pas libres ?
  • Comment pouvons-nous aider les gens à créer une conscience politique ?
  • Comment sortir de notre zone de confort dans un monde où l’information est contrôlée par des monopoles ?
  • Comment pouvons-nous encourager la prise de risque dans un monde où l’information est tenue secrète alors qu’elle devrait être publique ?

Au cours de la deuxième partie du workshop, chaque équipe cherche un maximum d’idées, et tente de construire la meilleure solution possible pour résoudre son défi.

Malgré des délais très courts, les participants ont réussi à proposer des solutions créatives qui ont plusieurs dénominateurs communs : la nécessité d’un effort individuel, l’importance de travailler en équipe, l’envie de décentralisation, le besoin de sources d’informations libres et indépendantes, la conviction qu’un monde meilleur est possible.

Des participants qui ont visiblement apprécié la démarche

A la fin de l’atelier, les facilitateurs ont proposé un espace physique pour collecter le feedback des participants. Les commentaires affichés nous laissent penser qu’ils/elles ont apprécié : les supports proposés, le rythme de l’atelier, l’ambiance de travail, le côté « international » des facilitateurs, l’exercice de prototypage entre autres.

Le lendemain, quelques participants ont été sollicités pour partager un feedback plus complet. Voici une sélection de leur propos :

« Multiculturel et multigénérationnel, l’atelier de Design Thinking s’est déroulé dans une atmosphère propice aux échanges constructifs et à la recherche de solutions créatives.
S’inspirant du meilleur de l’état d’esprit des lanceurs d’alerte notre groupe a choisi de creuser la question : Comment résister dans un monde où les médias ne sont pas libres ? Et nous avons répondu à l’échelle d’un quartier… » Isa C.

« De cet atelier j’ai aimé la capacité et la facilité à mettre en commun des intentions et des diversités culturelles et humaines, en direction de la recherche d’une issue à une question posée par nous-mêmes. A la fin, je me sentais plus réveillé, plus vivant et enrichi de voir la façon dont, ensemble et avec le propre regard de chacun, on a résolu diverses difficultés. » René A.

Le résultat d’un effort collectif

Un grand merci à tous ceux et celles qui ont rendu possible cet événement : Flore Vasseur, Bénédicte Deysson, Jessica Karam, Katharina V. Sohlen, Chloé Cohen-Adad, Brigitte Cano, Sophie Vanier, Margaux Cosnier, Pierre Delmont, Ricardo Arias, Isabelle Comte, Jean-Marc Dunet, Mauricio Alvarez.

Voir ci-dessous le diaporama de l’atelier :