Les Docteurs indiens pour la paix et le développement (IDPD) et les Docteurs pakistanais pour la paix et le développement (PDPD) ont lancé un appel conjoint aux gouvernements indien et pakistanais pour qu’ils entament immédiatement un dialogue afin de désamorcer les tensions à la frontière. Plusieurs civils et agents de sécurité ont été tués lors d’échanges de tirs à la frontière. Un grand nombre de bovins ont également été tués. Il y a aussi eu des pertes matérielles des deux côtés. Des habitants proches de la frontière migrent vers des lieux plus sûrs, avec toutes les conséquences sur leur vie au quotidien.

Dans une déclaration conjointe, le Dr Tipu Sultan, président du PDPD, le Dr S S Soodan, président de l’IDPD et le Dr Shakeel Ur Rahman, secrétaire général de l’IDPD ont souligné que les affrontements à la frontière risquaient de déclencher un conflit plus grave et plus étendu. Comme les deux pays possèdent des armes nucléaires, dans une telle situation, la possibilité d’un recours à ces armes ne peut être écartée. Ceci serait catastrophique non seulement pour cette région, mais aurait de graves conséquences à l’échelle mondiale. Il est à noter de manière préoccupante que les deux pays dépensent énormément en armements, alors que les dépenses de santé et d’éducation sont comparativement très faibles.

Le Dr Arun Mitra, co-président de l’IPPNW (International Physicians for the Prevention of Nuclear War), a déclaré que l’IPPNW est très préoccupé par la situation dans la région et a décidé d’organiser un séminaire international à Delhi les 24 et 25 mars 2018 afin de sensibiliser à la nécessité du désarmement nucléaire.

 

Traduit par Jean-Marc Dunet

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