Depuis l’investiture de M. Mauricio Macri à la tête de l’État argentin, le 10 décembre 2015, on assiste à de graves atteintes à la liberté d’expression. Le nouveau gouvernement argentin marque le retour du pays à une politique ultralibérale.

De visite officielle en France, Allemagne et Belgique, en juillet, le président argentin entend maximiser ses relations politiques et économiques en Europe. L’occasion d’informer sur la criminalisation des mouvements populaires et d’exiger de nos représentants qu’ils prennent leurs responsabilités face à l’atteinte des droits de l’homme en Argentine. Pour répondre à ces manquements graves et pour montrer un soutien international au peuple argentin, une action a été organisée à Bruxelles devant le parlement européen ce lundi 4 juillet 2016 – Place du Luxembourg.

Le nouveau gouvernement argentin marque le retour du pays à une politique ultralibérale. Les nombreux licenciements de fonctionnaires, la soumission aux diktats des organismes financiers (FMI),  l’abrogation de la loi sur les médias et les mesures répressives du président Macri confirment la régression sociale et démocratique  en Argentine. Dévaluation du peso argentin, suppressions de postes administratifs, réduction des subventions aux factures de gaz, électricité et eau ; les six premiers mois au pouvoir de Mauricio Macri ont visé les plus faibles et les plus démunis. La politique des 1 % contre les 99 !!!!

Pour mettre en place ses réformes ultralibérales d’exclusions des plus pauvres, Macri ne lésine pas sur les moyens :
Des journalistes réputés ont été limogés sous pression gouvernementale ; des programmes de la télévision et de la radio publique ont été supprimés. On assiste à une véritable chasse aux sorcières : des dizaines de milliers d’employés de l’administration ont été renvoyés en raison de leur appartenance ou de leurs sympathies politiques présumées ou après contrôle de leurs comptes Facebook. Par ailleurs, un état d’urgence a été décrété pour un an, au motif prétendu de la lutte contre le narcotrafic mais qui vise (comme au temps de la dictature de 76 à 83) les troubles à l’ordre public.  La criminalisation des mouvements sociaux et syndicaux a débuté par une forte répression des travailleurs en grève.

milagro sala

La scandaleuse arrestation, le 15 janvier dernier, de la dirigeante du mouvement social, Tupac Amaru, Milagro Sala, députée du Parlement du Mercosur, ordonnée par Gerardo Morales, gouverneur de la province de Jujuy et soutenu par le Président Macri, est emblématique de la marche répressive qu’a entreprise le président argentin pour faire taire la contestation sociale qui ne cesse de s’organiser.

A l’occasion de la venue du président argentin, Maurico Macri, nous demandons aux Autorités belges et européennes de s’enquérir de la détention arbitraire de Madame Milagro Sala, et d’exhorter les autorités argentines à garantir le respect et la promotion des libertés démocratiques dans le pays.

Cette action est portée par un groupement de citoyens belges et latino-américains réunis dans l’association de solidarité internationale (Intal) et le collectif « Juntos » (Ensemble). Ce mouvement fait partie d’une réponse internationale visant à faire pression sur le gouvernement Macri afin de libérer Milagro Sala.

Si vous souhaitez rester informés de nos actions, contactez-nous americalatina@intal.be

Pétition en ligne :  http://www.intal.be/fr/petition-milagro-sala

Publié avec l’aimable autorisation de : Intal Belgique

L’article original est accessible ici