Par le Collectif des Journalistes Algériens Solidaires avec le Peuple Sahraoui (CJASPS)

Les journalistes Rabah Beldjana et Lahcen Bourbiaa ont été empêchés, ce vendredi 3 juin 2016, de se rendre dans les camps des réfugiés sahraouis pour assister aux funérailles du président Mohamed Abdelaziz et couvrir l’événement. Des agents, au niveau de l’aéroport d’Alger, leur ont interdit d’embarquer à bord de l’avion, alors que leurs noms figuraient dans la liste des journalistes devant se rendre à Tindouf, établie par l’Ambassade sahraouie et transmise aux services du Premier ministère.

Le Collectif des Journalistes Algériens Solidaires avec le Peuple Sahraoui (CJASPS) a mobilisé, tout au long de la journée du vendredi, un de ses membres pour joindre le responsable de la communication du Premier ministère, M. Amine Chikr, afin de tirer la question au clair. Ses tentatives demeurèrent sans réponses, alors que le concerné a été approché par un membre du Collectif, à Tindouf, qui lui a demandé de répondre aux appels. Le CJASPS a préféré ne pas évoquer cette affaire jusqu’à ce que les obsèques du défunt Mohamed Abdelaziz soient terminées, par respect pour ce dernier. Les membres du CJASPS déplorent, toutefois, cet acte malheureux qui pouvait être évité, surtout dans de pareilles circonstances.

Il s’agit ni plus ni moins d’un acte irresponsable dont ont été victimes des journalistes compétents , connus pour leur engagement indéfectible et sans calculs pour la défense de la cause juste du peuple sahraoui. Rabah Beldjana, journaliste qui se rend régulièrement dans les camps des réfugiés sahraouis, est également membre fondateur du CJAPS. Son confrère d’Oran, Lahcen Bourbiaa, est aussi connu pour ses fréquents déplacements dans la région de Tindouf pour couvrir les évènements liés à la question sahraouie. Ils ont été victimes d’une décision qui a d’ailleurs fait réagir l’Organisation connue pour son hostilité à l’Algérie et sa complaisance à l’égard du Maroc, « Reporters Sans Frontières -RSF », qui n’a jamais levé le petit doigt pour dénoncer le black-out médiatique, imposé par les autorités marocaines, dans les territoires sahraouis occupés.

Des délégations entières sont régulièrement refoulées par les autorités d’occupation marocaines, sans que RSF ne se sente offusquée pour autant. Cette organisation a toujours manifesté de l’indifférence à l’endroit de la liberté d’expression, ainsi que des droits de l’Homme, pourtant, menacés et malmenés au Sahara Occidental.

LE CJASPS réitère sa solidarité avec les journalistes algériens et déplore cet acte irréfléchi et improductif à leur encontre, dans un contexte particulier marqué par la disparition d’un grand leader des mouvements de libération nationale, à savoir Mohamed Abdelaziz.