Quito, le 28 novembre (Andes) -.

 

Le travail non rémunéré des femmes en Equateur est l’une des principales lacunes que le pays n’a pas dépassées.

L’Enquête spécifique sur l’emploi du temps (EUT), réalisé par l’INEC en 2012, signale que sur le temps total consacré par les femmes au travail, seulement 59,7% était payé, tandis que le travail des hommes est rémunéré à 86,06%. Cette étude fait valoir que les femmes consacrent en moyenne 31 heures par semaine aux tâches ménagères et aux soins à la personne, comparées aux neuf heures qu’y consacrent les hommes. Gina Quintana, présidente de la Commission de transition, a déclaré que l’enquête permettait de rendre visible cette inégalité de conditions, et favorisait le développement de politiques publiques visant à renforcer la participation active des femmes dans l’État. « Il faut d’urgence travailler à des politiques publiques pour combler le fossé de l’inégalité. En connaissant la situation du travail des femmes, nous pouvons participer à la construction de politiques visant à éradiquer la pauvreté, cela nous permet également de contribuer à la conceptualisation du travail des femmes, en remettant en cause la division sexuelle du travail. Cette enquête est une base pour faire connaître la surcharge de travail des femmes et le manque d’autonomie économique », a-t-elle dit. Au sujet du temps de travail total (travail rémunéré et travail non rémunéré), il a été établi que les Equatoriens consacraient 66 heures par semaine à cette activité. Le travail rémunéré est celui qui occupe le plus de temps, avec 49 heures par semaine, tandis que le travail non rémunéré occupe 18 heures dans la semaine des Équatoriens. Quintana a déclaré que la Commission proposerait la mise en œuvre de mesures telles que l’extension de l’assurance sociale des employées qui réalisent des tâches ménagères, et une homologation salariale pour le travail domestique rémunéré. Bien que l’égalité économique et l’équité dans la participation sociale entre les hommes et les femmes soit toujours à réaliser, Soledad Buendia, députée d’Alianza País, a souligné que la lutte historique des femmes pour devenir des acteurs sociaux, avait permis d’accroître leur participation dans le domaine public. La fonctionnaire a souligné qu’avec la Constitution de 2008, les femmes avaient obtenu des succès visibles, comme la reconnaissance du travail domestique ; l’intégration des femmes dans les listes électorales avec parité et alternance ; la remise d’allocations et de crédits de développement humain aux mères célibataires ; la transformation des politiques infantiles ; le caractère obligatoire de l’éducation publique mixte ; et la formation en politiques de genre dans les institutions militaires et policières. L’Enquête spécifique sur l’emploi du temps L’Enquête spécifique sur l’emploi du temps signale qu’en 2012, les hommes consacraient 6 heures par semaine à des activités domestiques, tandis que les femmes y passaient 24 heures. Quant aux activités en dehors de la maison, les hommes y consacraient 3 heures et 21 minutes, et les femmes 4h23 hebdomadaires. Pour les soins à d’autres personnes, les hommes y consacraient 5h20 et les femmes 8h56 par semaine. Les hommes consacrent 30h31aux études, contre 28h07 pour les femmes.

Source : http://www.andes.info.ec/fr/noticias/defi-lequateur-est-reduire-les-inegalites-travail-entre-hommes-et-femmes.html