Image : MsGysV

La semaine du 2 au 6 octobre 2013 sera celle de la célébration de la première édition du FICNOVA. Diverses activités auront lieu simultanément en Afrique, en Amérique, en Europe et en Océanie : une marche pour la paix à Nouakchott, des festivals de rap dans cette même ville mauritanienne et à Fuenlabrada (Espagne), des conférences universitaires à l’UNED (Universidad Nacional de Educación a Distancia = Université Nationale d’Éducation à Distance) de Madrid, des séances de projection dans les centres culturels tels que José Martí à Mexico et Agora à La Corogne, des expositions, des ateliers et des forums cinéma dans des centres éducatifs ainsi que des associations comme « La Cantera », à Murcie. Ces activités contribueront à célébrer la première édition du festival mettant en vedette les œuvres participantes dans les différentes villes.

Cette initiative vise à la création d’un espace de rencontre dans le cadre de la libre création engagée dans la culture de la non-violence ; il s’agit d’une proposition pour rendre visible ce monde qui apparaît quand on donne une chance à la paix.

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Pourquoi un Festival de Cinéma de la Non-Violence Active ?

Nous vivons une grande crise mondiale, un moment décisif où nous avons le choix entre continuer de parier sur la culture de l’assujettissement et de la loi du plus fort, ou parier au contraire sur celle de la non-violence, du dialogue, et du respect de la diversité. Chercher d’autres façons de résoudre les conflits sur le plan personnel, social, et même sur le plan institutionnel (en politique, en économie, etc.) est en soi un défi ; voici ce que nous proposons : « face à l’urgence de la situation actuelle, rappelons-nous et imaginons les réponses non-violentes possibles, celles-là mêmes qui nous font gagner en droit et en liberté, et surtout qui revalorisent la capacité de l’être humain à évoluer et à changer le cours de l’Histoire. »

Le cinéma nous semble particulièrement approprié car il permet d’exprimer ces idées à travers les images, la musique, le scénario, etc. D’un autre côté, devant l’insistance des médias et de l’industrie cinématographique à présenter la violence, la maltraitance et la domination comme seule réalité possible, nous voulons créer des espaces pour la libre création qui montrent comment les individus et les peuples refusent la souffrance engendrée par ce système inhumain tout en se tournant vers un autre système dans lequel priment la parité, l’entraide et l’accès universel aux droits.

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Que font les personnages partisans de la non-violence active en cas de conflit ?

Ils ne font pas l’autruche et tentent au contraire de trouver la meilleure solution pour tout le monde. La violence limite ou prive les gens de liberté, de bien-être, de développement ou de volonté. La non-violence active suppose de rejeter toute discrimination, de ne pas contribuer à quelque pratique violente que ce soit, de s’organiser et de s’informer afin de régler les conflits ; recourez à la dénonciation et à la désobéissance face aux injustices ; recourez au dialogue et à la médiation afin de pouvoir vivre-ensemble. Il ne s’agit bien évidemment pas de personnages candides ou éloignés de la réalité, mais bien de personnages engagés, capables de changer le cours de l’histoire personnelle et sociale.

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Quand et comment se déroule le Festival ?

Le 2 octobre 2013, journée internationale de la non-violence, la semaine FICNOVA débutera avec la projection des œuvres participantes et des activités telles que des marches pour la paix, des expositions, des festivals de rap, du football, des conférences universitaires, des ateliers et des expositions scolaires dans les différentes villes organisatrices.

Enfin, on annoncera les œuvres récompensées de la statuette de la non-violence, faite de bronze et d’un soupçon de métal.

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Dans quelles villes est-il organisé ?

Le Festival est à l’initiative de Monde sans Guerres Espagne étant donné que l’Espagne est le pays avec le plus de villes ayant confirmé que les « salles de projection » disponibles pour le Festival seraient : Agora de La Corogne, Espacio Joven La Plaza de Fuenlabrada, la Faculté de Sciences Économiques de l’UNED de Madrid, l’Association Culturelle « La Cantera » de Murcie et le centre culturel José Martí de Mexico.

Le travail de MSG Mauritanie est particulièrement remarquable, impliquant des centres éducatifs et des institutions dans l’organisation du FICNOVA à Nouakchott où, le 2 octobre, une Marche pour la Paix précédera une semaine riche en activités : débats, conférences, forums cinéma, football, et même un festival de rap.

En janvier, plus d’une trentaine de villes se sont proposées pour organiser le FICNOVA ; pendant les deux prochains mois, nous espérons accroître les activités et les lieux de célébration.

Les équipes de Monde sans Guerres poursuivent la programmation locale du FICNOVA ; le programme définitif des activités prévues est consultable sur le site : http://festivalcinenoviolencia.org/index.php/es/programa

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Donc, les participants seront des professionnels du cinéma ?

Pas du tout, mais les professionnels du cinéma sont invités à participer ; nous espérons qu’ils seront nombreux à venir et que ce genre cinématographique se fera une place dans le monde du cinéma. Le festival est entièrement ouvert aux cinéphiles et à la communauté éducative.

La technique ne constituera pas une entrave ; de nos jours, on peut faire un court-métrage avec un Smartphone, de sorte qu’avec peu de moyens et une idée à exprimer, il suffit prendre son courage à deux mains et de s’y mettre ; et nous y encourageons bien entendu les professionnels, la communauté éducative, ainsi que tous ceux qui souhaitent apporter leur contribution en exprimant la non-violence active. Il est indispensable qu’un maximum de gens apportent leur contribution afin de s’engager dans cette voie pacifique.

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En ce moment, quelles activités développez-vous ?

Les premiers mois qui ont suivi l’ouverture des inscriptions, le 2 octobre passé, nous nous sommes surtout attachés à promouvoir le FICNOVA en incitant les collectifs, les artistes, les centres éducatifs et les institutions à participer et à collaborer. Nous avons fait des présentations publiques du festival à la bibliothèque publique de Casteldefels, à La Factoría del Guión (L’Usine du Scénario) de Madrid, à la FNAC de La Corogne, ainsi que dans les écoles et les institutions de Nouakchott (Mauritanie). Nous avons également organisé des Journées de réalisation de courts-métrage et des ateliers sur le thème de la non-violence active à destination de la communauté éducative. Fruit de cette diffusion et de la présence internationale de Monde sans Guerres et sans Violence, nous sommes en train de recevoir des œuvres de différents endroits telles que des vidéos de soutien à FICNOVA.

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Vidéos de Soutien à FICNOVA : http://www.youtube.com/playlist?list=PLBjY3hM-6Dzh3o44nTM2WWhmglihkvm_s

La période d’inscription au FICNOVA prend fin le 1er août, après quoi nous procéderons à la sélection des œuvres admises au concours, parmi lesquelles nous choisirons les 12 récompensées par catégories.

Les mois estivaux seront consacrés à la production de figurines de la non-violence dans le Parc d’Étude et de Réflexion de Toledo. Les prix se présentent sous la forme d’une reconstitution de bronze (avec un soupçon de métal) de l’œuvre de l’artiste argentin Daniel Zimmermann.

Le partage est et restera toujours au cœur du FICNOVA, ce pourquoi nous l’encouragerons sans relâche avec cette première édition de même qu’avec celles qui suivront. Nous restons à la disposition des collectifs, des artistes, des centres éducatifs et des institutions pour organiser des activités encourageant cette culture de la paix ; le matériel audiovisuel reçu nous permettra sans nul doute de continuer à éveiller les consciences à la non-violence.

Les informations générales relatives à la présentation du Festival, à l’inscription, à la participation et au programme est consultable sur le site :www.festivalcinenoviolencia.org

info@festivalcinenoviolencia.org

 

(Traduit de l’espagnol par Florian MORINIÈRE et relu par Thomas GABIACHE)