Photo : Agencia Andes, Ecuador

L’Equateur renonce irrévocablement et unilatéralement à ses avantages douaniers avec les Etats-Unis, a informé le chargé de communication, lors d’une conférence de presse.

“Face à la menace, l’insolence et au manque de tact de certains secteurs publics, de groupes médiatiques et de pouvoirs américains ayant fait pression pour retirer les avantages douaniers (de l’ATPDA) à notre pays (…) l’Equateur n’accepte les pressions et menaces de la part de quiconque et ne commerce pas sur ces principes, ni ne les soumet à des critères commerciaux, aussi importants que ceux-ci puissent être. Les avantages commerciaux furent accordés aux pays andins pour leur lutte contre les drogues mais sont rapidement devenus un nouvel instrument de chantage. En conséquence, l’Equateur renonce de manière irrévocable et unilatérale à ces avantages douaniers », a affirmé Alvarado.

Le chargé de communication équatorien a offert, en outre, une aide économique de 23 millions de dollars annuels –montant similaire à celui que percevait l’Equateur avec ses avantages douaniers- afin d’offrir une formation en matière de droits humains qui puisse contribuer à éviter les atteintes à l’intimité des personnes, les tortures, les exécutions extrajudiciaires et autres actes dénigrant l’humanité.

Ces déclarations ont été faites ce jeudi matin lors d’une conférence de presse regroupant le ministre de la Communication, le ministre de l’Intérieur, José Serrano, et la ministre Coordinatrice de la Politique, Betty Tola, à Quito.

Lors de son intervention, José Serrano a fait comprendre au sujet du document qui certifierait un supposé espionnage de la part de l’Equateur qu’il s’agit d’un « grossier coup monté ».

« Le document que l’on a fait circuler sur l’achat d’équipement d’espionnage es un grossier coup monté sans signature de responsabilité. Nous avons exprimé la nécessité de nous équiper d’éléments pour la sécurité et la protection en raison de  l’article 20 de la Convention des Nations Unies, par le code pénal équatorien ainsi que par la Charte des Droits Humains », a dit Serrano.

Le ministre a clairement expliqué que n’importe quel type de surveillance technique ou électronique doit être sollicité par le ministère avec pour seul objectif la prévention de la criminalité. « En Equateur il n’existe pas d’écoutes téléphoniques à des fins politiques mais uniquement pour lutter contre les criminels. Ce type de technologie a permis de résoudre 100% des cas d’enlèvements », indique-t-il.

« Nous invitons la presse nationale et internationale à prouver un seul cas d’écoutes téléphoniques. Ils disposent pour cela de 24 heures ou seront considérés comme des menteurs. En Equateur, nous pouvons assurer que personnes n’a été écouté à des fins politiques », ajouta Serrano.

Finalement, la Ministre Coordinatrice de la Politique a clarifié que l’information qui circulait à propos du fait que le gouvernement équatorien aurait remis un document à  l’ancien agent d’espionnage des Etats-Unis, Edward Snowden, est fausse. « L’Equateur n’a rien remis, tout document de ce type n’est pas de la responsabilité du gouvernement d’Equateur », a-t-elle signalé.

Selon Fernando Alvarado, les informations publiées dans les médias commerciaux ont pour unique but de nuire à l’image de l’Equateur. « La presse commerciale répète les informations de Washington Post  et d’autres organes de presse, et se font l’écho des mensonges de politiciens irresponsables », a-t-il déclaré.

Traduction de l’anglais de Marlène Lepoittevin

Source : http://www.andes.info.ec/es/actualidad/ecuador-renuncia-irrevocable-unilateralmente-preferencias-arancelarias-eeuu.html