Parce que la nonviolence (1) est la plus grande force à la disposition de l’humanité […] Parce que le développement durable de chaque peuple est intrinsèquement lié à la Paix. […] Parce  que chaque individu doit être le changement positif qu’il souhaiterait voir dans sa famille, sur son lieu de travail, dans son quartier. […] il est temps d’apprendre la non-violence ». (2)

A l’initiative des organismes du Mouvement Humaniste, une campagne d’éducation à la nonviolence traversera 35 pays pendant 215 jours, à partir du 2 octobre 2013 (3). Traversant le continent africain depuis Lomé (Togo), elle s’achèvera le 4 mai 2014 (4) au Parc d’Etudes et de Réflexions de Marracuene au Mozambique. L’objectif  est de promouvoir les outils pédagogiques et les pratiques de la nonviolence pour former une nouvelle génération à cette culture et sensibiliser les populations, avec l’ambition d’encourager les leaders africains et les institutions internationales à intégrer l’étude de la non-violence aux programmes scolaires et universitaires.

Cette campagne semble bien loin des actions humanitaires, parfois décriées par les populations locales qui voient surtout, là, une façon plus ou moins élégante pour quelques-uns, de se remplir les poches. Sans compter que, souvent, elles ne prennent pas en considération le potentiel humain local, qui, bien qu’il surgisse dans un contexte difficile, n’en est pas moins aussi grand que tout autre. Ateliers, conférences, festivals, marches, en ce qui concerne les événements constitutifs de cette manifestation, ce sont les acteurs locaux eux-mêmes qui se mettent en marche. Simple individu,  représentant associatif ou institutionnel, aucune différence ne semble faite entre les personnes, dans le droit fil de la non-violence. Voilà une campagne dont les objectifs semblent cohérents avec les moyens utilisés eux-mêmes et qui a l’avantage de ne pas stigmatiser des populations, car aucune ne peut s’estimer au-dessus d’une autre, en matière de nonviolence, quelque soit la latitude choisie. « La nonviolence est en toi, dans ta culture, tes croyances et dans tes meilleures qualités ! » nous disent les organisateurs.

Les organismes à l’initiative de ce périple n’étant pas de plus argentés, les conditions matérielles et sociales n’étant pas des plus aisées, c’est de la force intrinsèque de l’être humain que surgiront les initiatives, celle qu’aucune adversité ne peut, en définitive, emprisonner, étouffer, enfermer.

En guise d’épilogue : Face à la vision à court terme des actions humanitaires, cette initiative pourrait bien laisser des traces plus profondes en direction de l’avenir. Pour preuve, rappelons que Pressenza est né de ce type d’initiatives : parce qu’une poignée de personnes ont souhaité poursuivre les activités de l’équipe internationale de presse de la Marche Mondiale pour la Paix et le désarmement Nucléaire (4)

Pour aller plus loin : http://educnoviolenceafrica.webnode.fr/campagne/

 

(1)     Nonviolence : l’absence de trait d’union est une décision du comité internationale de rédaction de Pressenza qui, en créant pratiquement un néologisme, souhaite souligne l’émergence de cette nouvelle pratique.

(2)     Extrait du document de lancement de la campagne africaine d’éducation à la nonviolence

(3)     Anniversaire de la naissance de Ghandi

(4)     Anniversaire du premier discours public du fondateur du Mouvement Humaniste

(5)     Marche Mondiale pour la Paix et le désarmement Nucléaire a eu lieu en 2009